Planification familiale

La planification familiale ou planning familial est la totalité des moyens qui concourent au contrôle des naissances, dans l'objectif de permettre aux femmes et par conséquent aux familles de choisir à quel moment elles auront un enfant.



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Contrôle des naissances - Droit des femmes - Féminisme

La planification familiale ou planning familial est la totalité des moyens qui concourent au contrôle des naissances, dans l'objectif de permettre aux femmes et par conséquent aux familles de choisir à quel moment elles auront un enfant.

Par extension, on appelle planning familial ou centre de planification familiale les lieux qui mettent à disposition ces moyens et qui informent sur leur mise en œuvre.

Les centres de planification informent sur la contraception et l'interruption volontaire de grossesse (dans les pays où elle est autorisée), orientent vers les médecins et partenaires, pratiquent des tests de grossesse.

La prescription d'une contraception (pilule, stérilet, implant, etc. ) est envisageable grâce à la présence d'un médecin.

Historique du terme

Le terme «planning familial» vient de l'anglais family planning. Ce terme semble être introduit pour la première fois de manière officielle dans les années 1930 où le British National Birth Control Association (association britannique pour le contrôle des naissances) prend le nom de Family Planning Association, appellation à la connotation plus positive[1].

Le planning familial dans le monde

En Chine

Politique de l'enfant unique

En Chine, la politique de planification familiale vise uniquement les familles de l'ethnie Han[2][3]. Il est interdit aux familles Han d'avoir un deuxième enfant, sous peine d'amende. Si la famille ne peut pas payer, elle peut se voir interdite d'obtenir une identité légale pour l'enfant, ce qui lui supprime le droit d'aller à l'école.

Les responsables tuent rarement les nouveaux-nées, ils imposent plutôt un amende entre 30 milles yuan à 200 milles yuan. Cependant plusieurs croient que même s'ils les tuent, cela ne serait pas annoncé en public. Le 15 août 2000, un garçon-bébé Han est tué par un responsable de la Planification Familiale de région. Ce fait a génèré une controverse, la majorité des gens pensant que même si avoir un deuxième enfant est interdit, il ne faut pas supprimer une vie. Les parents du bébé ont contacté l'agence responsable, mais cette dernière n'a jamais répondu. [4] [5]

En revanche, pour les ethnies minoritaires, avoir un deuxième enfant est encouragé, non seulement ils ne payent pas l'amende, ces familles peuvent même recevoir une récompense [6]. Par conséquent, certaines personnes d'ethnie Han payent pour changer leur ethnie affichée sur la carte d'identité (le motif pour un tel changement peut aussi être l'obtention de points bonus à l'examen national). Entre 1983 et 1990, à peu près 5 millions de Han ont changé leurs identités ethniques affichées sur la carte. À cause de cette politique, la proportion de l'ethnie Han diminue chaque année, pourcentage des Han est de 94.22% en 1964, 91.96% en 1985, 91.02 en 1990, et 90.56% en 2005. [7][8]

Comparé au recensement de 2000, l'augmentation la population de Han entre 2000 et 2005 est de 2.03%, celle des ethnies minoritaires est de 15.88%. Le taux de croissance des populations d'ethnies minoritaires est à peu près huit fois plus élevé que celui des Han. Entre 2000 et 2005, 42% de nouveau-nés étaient issus d'ethnies minoritaires. [9]

Stérilisation et avortement forcés

Dans certaines régions, l'avortement ou la contraception sont imposés aux femmes[10] [11] [12] [13]. Ainsi en juin 1999, devant la commission des Droits de l'homme de l'ONU, la Ligue internationale des droits de l'homme évoque dans un rapport [14] des cas de stérilisation forcée au Tibet [15]

Cette politique de stérilisation et d'avortement forcés se retrouve dans d'autres provinces chinoises[16]. L'avocat Chen Guangcheng a défendu la cause de femmes forcées à être stérilisées ou à avorter, quelquefois à quelques jours de l'accouchement[17].

En France

La loi permet aux mineures un accès libre et gratuit à la contraception. Les centres de planning familial agréés sont nommés Centres de Planification et d'Education Familiale (CPEF) [18]. Il en existe légèrement partout en France. Ils sont spécifiquement pratiques pour les mineures qui peuvent y aller sans être accompagnés d'un adulte et sans payer. Le secret et l'anonymat sont respectés.

Tous les sujets peuvent y être abordés sans tabous : s'informer sur la sexualité, la contraception, l'IVG, les infections sexuellement transmissibles (IST), dont le Sida ; parler de toute forme de violence (conjugale, sexuelle... ) La loi du 23 janvier 1990 (dite «loi Calmat») autorise ces centres de dépister les IST et de délivrer les traitements nécessaires gratuitement aux mineures ainsi qu'aux personnes qui n'ont pas de Sécurité Sociale[19].

La plupart des centres de planification en France font partie des services de solidarité des Conseils Généraux.

Mouvement français pour le planning familial

Il s'agit d'une association à but non lucratif fondée en 1956 dont le premier objectif fut d'obtenir le droit à la contraception (interdite jusqu'en 1967).

Le MFPF est un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics en matière de droit des femmes et de sexualité. Il est principalement financé par des subventions et c'est lui qui reçoit les femmes ou jeunes filles mineures que les services sociaux ou éducatifs lui orientent. Certains centres de planification sont gérés par le MFPF.

En 2005, le MFPF signe l'appel pour un nouveau combat féministe, lancé par le mouvement «Ni putes ni soumises».

En Iran

Article détaillé : Planning familial en Iran.

Opposition au planning familial

Église catholique

L'Église Catholique considère que la vie humaine débute dès la conception. Par conséquent, elle estime que l'avortement est un infanticide qui s'oppose par conséquent au sixième commandement des Tables de la Loi. Ce point de vue est partagé par le Judaïsme et l'Islam qui, cependant, date la création factuelle d'un être humain (L'apport d'une âme par Dieu) à partir du quarantième jour de gestation.

Pro-vie

L'argumentation principale consiste à dire qu'un fœtus est un être vivant, et même autonome a partir d'une certaine date en-deçà de la durée légale où l'avortement est permis. Ainsi, certains fœtus peuvent vivre à moins de vingt-deux semaines de gestation et par conséquent, de ce point de vue, les avorter reviendrait par conséquent à un infanticide. [20].

Article détaillé : Pro-vie.

Notes et références

  1. Hall LA, Perspectives, Historical Keyword : Family planning, Lancet, 2008;371 :805
  2. http ://bbs. cnwest . com/viewthread. php?tid=78313
  3. http ://www. wyzxsx. com/Article/Class22/200808/46822. html
  4. http ://beijingspring. com/c7/xw/zgbd/20081031193739. htm
  5. http ://ido. thethirdmedia. com/article/frame. aspx?turl=http%3a//ido. 3mt. com. cn/article/200811/show1122004c26p1. ibod&rurl=&title=%u9707%u64BC%uFF1A%u6B66%u6C49%u8BA1%u751F%u5E72%u90E8%u5F53%u4F17%u6454%u6B7B%u4E00%u8D85%u751F%u7537%u5A74_%u5E7F%u5DDE%u644A%u8D29%u4E0E%u7269%u7BA1%u4E24%u767E%u4EBA%u6301%u68B0%u6076%u6597%20%u9707%u64BC%28%u56FE%29%20---%20ido. 3mt. com. cn
  6. http ://www. ybnews. cn/news/newsyb/200807/68724. html derni're paragraphe
  7. http ://www. stats. gov. cn/TJGB/RKPCGB/qgrkpcgb/t20020404_16776. htm
  8. http ://www. stats. gov. cn/TJGB/RKPCGB/qgrkpcgb/t20020404_16768. htm
  9. http ://www. stats. gov. cn/TJGB/RKPCGB/qgrkpcgb/t20060316_402310923. htm
  10. http ://crd-net. org/Article/Class53/200704/20070418234523_4031. html
  11. http ://share. youthwant. com. tw/sh. php?do=D&id=22005584 (attention personnes sensibles)
  12. http ://www. peacehall. com/news/gb/china/2007/01/200701310646. shtml
  13. http ://www. peacehall. com/news/gb/yuanqing/2008/06/200806120141. shtml
  14. Source : Commission des Droits de l'homme de l'ONU
  15. «Régulation forcée des naissances. Quoique la Chine ait ratifié la Convention sur l'élimination de l'ensemble des formes de discrimination à l'égard des femmes, la violence d'État à l'encontre des femmes est chose courante. L'article 16 de la Convention reconnaît aux femmes le droit de décider du nombre et de l'espacement des naissances et interdit la stérilisation et l'avortement obligatoires. Dans la pratique, des mesures rigoureuses de contrôle des naissances sont imposées au Tibet par la force et la contrainte. On continue à recevoir des informations faisant état de campagnes d'avortement et de stérilisation forcés dans les villages, ou même en ville, par exemple dans le quartier de Chushur à Lhasa, où 308 femmes ont été stérilisées en un mois vers la fin de 1996. Des réfugiés parvenus en Inde et au Népal signalent aussi des mesures cœrcitives, y compris le refus de délivrer une carte d'enregistrement et d'accorder diverses prestations sociales pour les nouveau-nés au-delà du nombre fixe d'enfants, mais aussi la perte de l'emploi ou de lourdes amendes si une femme ne consent pas à se faire avorter ou stériliser. La Chine transfère dans le même temps des millions de colons chinois au Tibet, ce qui amène à s'interroger sérieusement sur d'éventuelles violations de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide
  16. Source : Généthique. org
  17. Chine, l'empire du double langage, Le Nouvel observateur, N°2265, p61, avril 2008
  18. Article L2311 du Code de la santé publique
  19. Article L2311-5 du Code de la santé publique
  20. L'infanticide se pratique toujours aux États-Unis

Liens externes


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