Féminisme

Le féminisme est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à promouvoir les droits des femmes et leurs intérêts dans la société civile.



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Féminisme

Le symbole astrologique de la planète Vénus, aussi nommé le «miroir de Vénus», devenu symbole du genre associé, fut repris comme emblème des mouvements féministes.

Le féminisme est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à promouvoir les droits des femmes et leurs intérêts dans la société civile. La pensée féministe vise surtout le perfectionnement du statut des femmes dans les sociétés où le féminisme considère que la tradition établit des inégalités fondées sur le sexe. Le féminisme travaille à construire de nouveaux rapports sociaux et développe des outils propres à la défense des droits des femmes et de leurs acquis. Ce mouvement est soutenu par diverses théories sociologiques et philosophiques.

Né après l'âge industriel[1], le féminisme se réclame de mouvements plus anciens ou de combats menés dans d'autres contextes historiques. Il est quelquefois présenté comme une lutte menée afin d'abolir l'oppression dont les femmes seraient victimes au quotidien. Le féminisme est soutenu essentiellement par des femmes, quoiqu'il soit aussi activement défendu par des hommes. Les féministes cherchent à faire progresser les femmes dans leurs contextes sociaux, politiques et économiques, mais également dans la vision qu'elles ont d'elles-mêmes. Ils défendent l'idée que «le personnel est politique» et font avancer la cause des femmes en les aidant à se structurer comme personnes autonomes, capables de gérer leur propre corps et , de façon plus générale, l'ensemble des dimensions de leur vie.

Historiquement dans les sociétés prémodernes, la femme a été le plus souvent exclue de nombreuses sphères qui lui sont actuellement accessibles (politique, économique[2], militaire[3], etc. ) Dans la cité grecque antique, la femme n'avait pas le droit de vote ; quoiqu'elle fût libre, elle n'était pas en droit de se mêler aux affaires économiques de la cité car le droit de vote nécessitait de payer l'impôt.

La femme a été fréquemment cantonnée à un devoir de femme de ménage où le travail comme moyen de subsistance et de protection du foyer incombait à la responsabilité des hommes[4] (plus ou moins vrai dans les faits ; en effet, il y a l'idéal «patriarcal» et la réalité, le travail des femmes comme moyen de subsistance et de protection du foyer était indispensable à la survie de la famille). Les femmes, habituellement responsables de la gouvernance du foyer, de son entretien et de la réception d'invités, restaient cependant à la charge de leur époux après avoir été à celle de leurs parents selon l'idéologie patriarcale. En effet, l'idée que les femmes sont entretenues par les hommes de leur famille est un renversement typique de l'invisibilisation[pas clair] de la productivité des opprimé (e) s. Les patriarcats consistent principalement en la mise au travail gratuit des femmes au bénéfice des hommes (servage dans l'agriculture, l'artisanat, les professions d'indépendants et libérales... ) en plus de l'exploitation domestique (travail ménager dont 80 % est assuré par les femmes toujours actuellement en France) et prise en charge des personnes invalides de la famille (enfants, vieux, handicapés) cf. Colette Guillaumin sur le concept de rapport de "sexage" (terme qu'elle crée pour désigner la réduction d'une personne à son sexe, et repris par Michèle Causse) et Christine Delphy à propos de l'économie domestique dans les patriarcats. Comme toute oppression, le patriarcat est un dispositif d'exploitation d'une classe par une autre : individuellement (travail domestique) et collectivement (ségrégation horizontale et verticale du marché du travail, sous emploi féminin... ) le dominant est dépendant du travail approprié de l'opprimée.

Dans plusieurs sociétés, la femme dans les mentalités de l'époque ne produisait qu'une descendance (voire une dot). Ce faisant historiquement, les femmes étaient privées fréquemment entre autres du droit de vote, du droit de gestion de leurs revenus et de leurs comptes[4], du droit de divorce et de l'accès à certains espaces exclusivement réservés aux hommes.

Si un large consensus à ces époques – tout autant des femmes que des hommes sur ce mode d'organisation sexiste de la société – était établi, son incorrection avec les mœurs et l'évolution de la société devenait de plus en plus apparente. Certains corpus législatifs des religions abrahamiques le montrent bien par leur évolution : interdiction proclamée par Jésus de Nazareth de les répudier puis droit de divorce, puis protestantisme et prêtrise accordée aux femmes, etc.

Ainsi, l'apport du féminisme du XXe siècle se manifeste par la réalisation inconditionnelle et universelle des droits des femmes qui, au vu de l'évolution de la société, est devenue l'une de leurs principales attentes.

L'organisation de la société préféministe, beaucoup sexiste, reposait sur un consensus beaucoup établi mais qui, tout au long de l'histoire, s'est vu remettre en question pour aboutir à une abolition progressive au XXe siècle, avec par exemple la Déclaration universelle des droits de l'homme qui ne sera appliquée aux femmes – et imparfaitement toujours – que grâce au combat féministe. L'argument biologique, beaucoup exploité, et les différences de sexe sont utilisés pour diminuer la femme à la maternité.

Eve s'apprêtant à provoquer le péché originel.

Les religions abrahamiques sont perçues par les féministes comme défavorables aux femmes et sont accusées de leur réserver dans la société une place secondaire et un sort peu enviable. En s'attaquant à ces dispositifs religieux, les féministes ont pu en pratique contester plus facilement les positions conservatrices de la société généralement. Les femmes ont fréquemment été des personnages clefs dans l'histoire des religions, tandis qu'à l'inverse les religions ont quelquefois participé à l'émancipation de la femme dans la société.

  • L'islam n'admet pas la confusion des rôles masculin et féminin, ni la sexualité en dehors de l'union du couple. Cette religion offre la possibilité de divorce sous certaines conditions[6]. L'homme musulman a le devoir de protéger son épouse et de lui laisser libre choix de ses activités. La femme a le droit de travailler ou de divorcer sans le consentement de son époux[7]. La femme est perçue comme impure en période de menstruation et pour soulager ce phénomène biologique elle est interdite de prière[8]. L'islam permet l'avortement dans certaines situations précises, lorsque par exemple la conservation du fœtus met la vie de la mère en danger[9]. La polygamie est permise par le Coran. L'islam autorise la polygamie sous certaines conditions : l'homme ne devra privilégier aucune de ses femmes, il devra donner de l'argent de manière égale, il ne pourra avoir que quatre épouses au plus et sous le consentement de sa première épouse, etc.
  • Le judaïsme assigne des rôles respectant les traditions précis aux hommes ainsi qu'aux femmes, surtout chez les juifs orthodoxes : les femmes n'ont le plus souvent pas accès au rabbinat et sont perçues comme «impures» pendant leur période menstruelle. Les relations sexuelles hors mariage sont prohibées et les couples doivent se soumettre aux règles de la niddah («lois de la pureté familiale»). Le divorce et la répudiation sont permis mais découragés. L'avortement est autorisé dans les cas suivants : si le fœtus met en danger la vie de la mère, le fœtus est mal constitué, ou que la mère soit incapable mentalement d'assumer la grossesse[10]. La contraception est interdite. La polygamie, habituellement permise, est interdite depuis le XIe siècle[11]. Parmi les nombreuses figures marquantes du féminisme dans le judaïsme on trouve entre autres Puah Rakovsky (1865 - 1955) née à Bialystok en Pologne et décédée en Israël Eduquée dans la tradition juive, plurilingue (yiddish, russe, polonais, allemand et français), elle reprend des études à 20 ans tandis qu'elle est mariée et mère de deux enfants. Elle ouvre ensuite une école pour fille d'enseignement en hébreux à Lomza puis à Varsovie. Elle était sioniste et a adhéré au mouvement Hibat Tzion (????? ????) (Amants de Sion) à Varsovie. Elle crée ensuite Bnos Syon (filles de Sion) dont l'objectif est de promouvoir l'éducation et la formation des femmes. Jewish Women's Archive [12]
Articles détaillés : La femme dans le judaïsme et Nidda.

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  • Le protestantisme prône le sacerdoce universel et par conséquent celui des femmes. Néanmoins la liberté ou les interdits concernant les femmes décrétés par la religion fluctuent particulièrement fortement selon les courants protestants, du plus libéral jusqu'au plus orthodoxe.
  • Dans le bouddhisme, les femmes ont joué un rôle particulièrement important et le Bouddha Sakyamuni leur a donné la pleine ordination[13]. Cependant, au fil du temps, le nombre de nonnes s'est moins développé que celui des moines dans les pays bouddhistes. Ainsi, au Tibet, elles étaient 27 000 avant l'invasion chinoise de 1959[14] tandis qu'il y avait à peu près 592 000 moines[15]. Autour d'une association internationale de femmes, Carola Roloff s'implique dans un développement des femmes dans le bouddhisme[16], [17].

Par contre, les femmes laïques ont joué un grand rôle au Tibet par le fait que Padmasambhava - le fondateur du bouddhisme tantrique au Tibet - et son équipe ont fondé la communauté rouge, par conséquent monastique composées de moines et de nonnes, et la communauté blanches constituée de laïcs tant hommes et femmes. Les femmes et les hommes de cette communauté blanche pouvaient se marier, et devenir lamas. Parmi les nombreuses femmes dont s'honorent le bouddhisme tibétain, citons Yeshe Tsogyal, Jomo Manmo, Nigouma, Matchik Labrön et Ashi Khandro. Il y a eu aussi des lignées familiales de maîtres à disciple, ou alors de mère à fille. Les maîtres femmes ont en particulier existé au sein de l'école nyingma, et moins dans les écoles sakya et géloug.

Soulignant un aspect féministe dans le bouddhisme, le 14e Dalaï Lama a déclaré :

«Il y a un vrai mouvement féministe dans le bouddhisme qui est relié à la déité Tārā. Suivant son culte de la bodhicitta, la motivation du bodhisattva, elle a observé la situation des êtres s'efforçant d'atteindre le plein éveil et elle remarqua que peu de personnes atteignaient l'état de Bouddha comme femme. Aussi, Tārā s'est fait une promesse (elle s'est dit à elle-même)  : «J'ai développé la bodhicitta comme femme. Pour toutes mes vies le long du chemin, je jure de renaitre comme femme, et dans ma dernière vie, lorsque j'atteindrai l'état de Bouddha, là aussi, je serai une femme.»»

Articles détaillés : La femme dans le bouddhisme et Bhikkhuni.

La révolution française et le droit des femmes

Le terme «féminisme», longtemps attribué à tort à Fourier, ne date en réalité que de 1874. Mais c'est au cours de la révolution française que naît le mouvement de revendication sociale et politique qu'il sert à désigner, de nombreuses femmes prenant alors part aux actions ainsi qu'aux débats révolutionnaires, et des hommes et des femmes réclamant l'égalité entre les sexes du statut politique et social.

Olympe de Gouges, féministe du 18e siècle

Malgré les contributions féminines à la rédaction des cahiers de doléances et le rôle que jouent les femmes du peuple parisien - surtout lors des manifestations d'octobre 1789 pour demander du pain et des armes -, les femmes ne se voient pas attribuer de droit spécifique dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ; et si le nouveau régime leur reconnaît une personnalité civile, elles n'auront pas le droit de vote à cette époque.

Elles n'en continuent pas moins à investir l'espace public, organisées en clubs mixtes ou féminins et en sociétés d'entraide et de bienfaisance, et participent avec passion -à l'instar des hommes- à l'ensemble des luttes politiques de l'époque. Parmi les personnalités féminines notoires des débuts de la Révolution, il faut retenir Olympe de Gouges qui publie en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et Théroigne de Méricourt qui nomma le peuple à prendre les armes et participant à la prise de la Bastille, ce dont elle sera récompensée par le don d'une épée par l'Assemblée nationale. C'est par des femmes comme Claire Lacombe, Louison Chabry ou Renée Audou que fut organisée la marche sur Versailles qui finit par ramener Louis XVI dans la capitale.

Toutes deux proches des Girondins, elles connurent une fin tragique : Théroigne de Méricourt devenant folle après avoir été fouettée nue par des partisanes de leurs adversaires et Olympe de Gouges, guillotinée. Si les femmes ont été privées du droit de vote, cela ne les a pas préservé des châtiments réservés aux hommes et nombreuses connurent la prison ou l'échafaud suite à leurs actions publiques ou politiques.

À partir de 1792, l'entrée en guerre de la France conduit certaines à se battre aux frontières tandis qu'en 1793 se développe à Paris un militantisme féminin, porté par des femmes du peuple parisien proches des sans-culottes. Les deux cents femmes du Club des citoyennes républicaines révolutionnaires créé le 10 mai 1793 par Claire Lacombe et Pauline Léon, les «tricoteuses», occupent les tribunes publiques de la Constituante et apostrophent les députés, entendant représenter le peuple souverain. Leurs appels véhéments à la Terreur ainsi qu'à l'égalité, leur participation à la chute des Girondins et les autres manifestations spectaculaires des «enragées» allaient leur valoir une image de furies sanguinaires qui nourrirait longtemps les répulsions du pouvoir masculin. Claire Lacombe propose d'armer les femmes.

Cependant, plus que les excès d'une violence beaucoup partagée à l'époque, ce sont en premier lieu les réticences des hommes au pouvoir qui excluent ces femmes de la sphère politique. La majorité des députés partagent les conceptions exposées dans l'Émile de Rousseau d'un parfait féminin restreint au rôle de mères et d'épouses, rares étant ceux qui, comme Condorcet, revendiquent le droit de vote des femmes en vertu des droits naturels inhérents au genre humain qui à la même époque inspirent la lutte contre le despotisme et l'esclavage.

En novembre 1793, toute association politique féminine est interdite, mais les femmes vont cependant continuer à jouer un rôle jusqu'à l'insurrection du printemps 95, dont le mot d'ordre est «du pain et la Constitution de 93», avant que la répression généralisée qui marque la fin de la Révolution ne mette un terme provisoire à cette première prise de parole politique, pour les femmes comme pour les hommes.

En 1792, une femme de lettre britannique, Mary Wollstonecraft fait paraître «Vindication of the Rights of Woman», un ouvrage traduit en français la même année sous le titre de «Défense du droit des femmes». L'auteur, qui participe aux débats passionnés suscités outre-Manche par la Révolution en France, n'hésite pas à y rapprocher le mariage de la prostitution. Elle oppose et rapproche l'exploitation dont sont victimes les femmes les plus pauvres, contraintes au travail salarié ou à la rémunération de leurs services sexuels, au sort des jeunes femmes de la petite et moyenne bourgeoisie privées de toutes perspectives professionnelles par les préjugés et le défaut d'éducation, et réduites à faire un beau parti.

Mary Wollstonecraft sera vite oubliée en France, avant d'être redécouverte par Flora Tristan en 1840.

Éteintes sous l'Empire et la Restauration, les revendications féministes renaissent en France avec la Révolution de 1830. Un féminisme militant se développe à nouveau dans les milieux socialistes de la génération romantique, surtout chez les saint-simoniens et les fouriéristes de la capitale. Les féministes participent à l'abondante littérature de l'époque, favorisée par la levée de la censure sur la presse. La Femme Libre et La Tribune des femmes paraissent en 1832 ; Le Conseiller des femmes, édité à Lyon par Eugénie Niboyet, est le premier journal féministe de province.

Sur le plan politique, la constitution de la Monarchie de Juillet privant de ses droits la majorité de la population, leur combat rejoint celui des premiers défenseurs des ouvriers et des prolétaires, mais elles se mobilisent aussi contre le statut civil de la femme, soumise en matière juridique et financière à son mari — «La femme doit obéissance à son mari» affirme le Code civil — et pour le rétablissement du divorce interdit sous la Restauration en 1816.

Certaines femmes revendiquent le droit à l'amour libre, au scandale de l'opinion publique. Claire Démar se livre ainsi dans son Appel au peuple sur l'affranchissement de la femme (1833) à une critique radicale du mariage dans lequel elle dénonce une forme de prostitution légale. Elle n'est cependant pas suivie par la totalité des saint-simoniennes qui tiennent à se démarquer des accusations d'immoralisme qui frappent le mouvement[18].

Les débuts du régime laissent entrevoir quelques espoirs d'évolution. Les pétitions en faveur du rétablissement du divorce le place sur l'agenda politique : en 1831 et 1833, les députés votent par deux fois en faveur de la loi qui est cependant repoussée par la Chambre des pairs[19]. Les revendications féministes deviennent inaudibles. Lorsque Louise Dauriat adresse en 1837 aux députés une demande en révision des articles du Code civil qui lui paraissent contraires aux droits des femmes, elle ne récolte en retour que les rires de l'assemblée[20].

Comme en 1789, les femmes participent activement aux journées révolutionnaires de février 1848. Elles s'expriment publiquement par le biais d'associations et de journaux. Les lois proclamant la liberté de la presse profitent ainsi à nouveau à la presse féministe : Eugénie Niboyet crée, le 20 mars, La Voix des femmes qui est tout d'abord le principal relais des revendications féminines, écartées de la presse respectant les traditions. Puis viendront en juin La Politique des Femmes de Désirée Gay ou encore L'Opinion des femmes publiée en janvier 1849 par Jeanne Deroin.

Suite à leurs protestations, les femmes se voient accorder le droit au travail tout comme les hommes ; les ateliers nationaux leur sont ouverts, avec retard, le 10 avril. Elles goûtent aux prémisses d'une participation citoyenne en élisant des déléguées à la Commission du Luxembourg[21], en proposant des réformes de leurs conditions de travail, la création de crèches ou de restaurants collectifs[22].

Le droit de vote pour l'élection de la future Assemblé nationale constituante est au centre de leurs préoccupations : Jenny d'Héricourt, la fondatrice de la Société pour l'émancipation des femmes, imagine qu'une fois conquis, il permettra d'agir par la voix législative sur la totalité de leurs revendications au nombre desquelles figurent toujours l'abrogation du Code civil et le droit au divorce. Elles pétitionnent, sont reçues par les instances politiques. Le Comité des droits des femmes, présidé par Allix Bourgeois, se voit répondre par la voix d'Armand Marrast, le maire de Paris, que la décision ne pourra être prise que par la future instance législative[23].

Les pétitions en faveur rétablissement du divorce ne rencontrent pas plus de succès que leurs devancières des années 1830 : la proposition du Ministre de la Justice Adolphe Crémieux à la Chambre en mai 1848 est accueillie sous les quolibets[24]. On s'inquiète surtout de la menace que la parole libérée des femmes ferait peser sur la famille. Le Club des femmes, ouvert en avril 1848, est un lieu de débat qui provoque de virulentes réactions ; certaines de ses séances tournent à l'émeute et sa présidente- Eugénie Niboyet- est âprement caricaturée dans la presse[25]. Il sera finalement fermé pour ne pas troubler l'ordre public.

En Allemagne, un premier courant féministe trouve son origine dans les idées libérales du Vormärz mais n'émerge véritablement qu'à la faveur de la Révolution de Mars 1848. Louise Aston ou Louise Dittmar tentent de lancer les premiers journaux dédiés à la cause des femmes. Mais Louise Otto, élevée dans ce milieu bourgeois qui aspire à des réformes libérales, est la première à réussir à pérenniser son entreprise ; le Frauen-Zeitung (1849-1852) qui s'adresse prioritairement à la classe moyenne relaie des revendications principalement économiques, insistant sur l'éducation des femmes, leur indépendance économique et le refus des mariages arrangés. Le retour à l'ordre freinera pour quinze ans ce premier élan[26].

Si la première manifestation collective du féminisme américain coïncide chronologiquement avec le Printemps des peuples européens, ses origines intellectuelles changent sensiblement. Les sectes protestantes dissidentes, surtout celle des Quakers, sont le principal vecteur des idées favorables à l'émancipation des femmes. Mouvement abolitionniste et mouvement du droit des femmes (Women's right movement) sont étroitement imbriqués ; les sœurs Angelina et Sarah Grimké, Lucretia C. Mott ou Elisabeth Cady Stanton figurent en première ligne sur ces deux fronts. Mott et Stanton organisent de concert en 1848 la Convention de Seneca Falls dont le texte final - la «déclaration de sentiments»-, calqué sur le modèle de la déclaration d'indépendance américaine, est habituellement reconnue comme l'acte fondateur du féminisme américain[27].

Le Second empire permet des avancées dans le domaine de l'éducation des femmes comme l'obtention du baccalauréat par Julie-Victoire Daubié, l'inscription en faculté de médecine de Madeleine Brès, la création d'écoles professionnelles par Elisa Lemonnier, la prise en charge des enfants en salle d'asile par du personnel constitué...

En Grande-Bretagne, l'économiste John Stuart Mill publie en 1869 un essai important intitulé De l'assujettissement des femmes , probablement avec l'aide de son épouse Harriet Taylor, elle-même philosophe et militante des droits des femmes.

Suffrage parade, New York City, 6 mai 1912

Premières organisations et suffragettes

Au Royaume-Uni, un mouvement pour le droit de vote des femmes se développe à partir de 1866, date du dépôt de la première pétition adressée au Parlement pour en faire la requête[28] ; le philosophe John Stuart Mill en est le principal relais dans l'enceinte parlementaire. À l'initiative de Barbara Bodichon et Emily Davies, un Women's suffrage committee (Comité pour le droit de vote des femmes) est constitué ; il est rapidement décliné en de multiples comités locaux coordonnés au niveau national par la National society for women's suffrage (1867) [29]. Un mouvement de masse s'organise rapidement ; 1 500 lors de la pétition d'origine de 1866, les féministes sont capables de réunir 250 000 signataires en 1894[30].

Aux États-Unis, le front commun entre féministes et antiesclavagistes s'effrite progressivement après la guerre de Sécession. Tandis qu'on s'oriente vers un XVe amendement pour le droit de vote des Noirs, une partie des féministes souhaiterait y voir aussi associées les femmes qu'elles estiment laissées pour compte par les leaders masculins du mouvement[31]. Deux organisations rivales naissent en 1869 des désaccords survenus au sein de l'American Equal Rights Association . Susan B. Anthony et Elizabeth Cady Stanton forment la National Woman's Suffrage Association qui milite pour un amendement à la Constitution qui garantirait le vote des femmes. Ses revendications qui dépassent le cadre des droits politiques s'inspirent du texte élaboré lors de la Convention de Senecca Falls. L'organisation rivale- l'American Woman Suffrage Association créée par Lucy Stone – est plus modérée et préfère concentrer son action sur l'unique droit de vote, délaissant le niveau fédéral pour agir au niveau des Etats[32]. En 1890, les deux associations finissent par se regrouper dans la National American Woman Suffrage Association . Dans l'intervalle, les territoires du Wyoming et de l'Utah ont autorisé en 1869 et 1870 le vote des femmes blanches.

En 1920, le 19e amendement est ratifié au niveau fédéral : l'ensemble des Américaines blanches obtiennent le droit de vote (deux ans après les Anglaises âgées de plus de trente ans).

La première manifestation internationale des femmes a lieu le 8 mars 1911, suite à une proposition de Clara Zetkin. La revendication principale est le droit de vote. Le premier livre historique féministe est rédigé par Mathilde Laigle : Le livre des trois vertus de Christine de Pisan et son milieu historique et littéraire, 1912. Jusque là, la première grande manifestation des femmes avait été celle pour la paix organisée en marge de la Première conférence de La Haye de 1899 par Margarete Lenore Selenka.

À partir des années 1960, aux États-Unis, l'égalité des droits progresse. En 1963, la loi sur l'égalité des salaires (Equal Pay Act) est votée. Le 2 juillet 1964, la loi sur les droits civiques (Civil Rights Act) abolit théoriquement toute forme de discrimination aux États-Unis.

Mouvement de libération des femmes

À la fin des années 1960, une nouvelle vague militante féministe émerge aux États-Unis et en Europe de l'Ouest au sein de l'espace politique ouvert par le mouvement étudiant. Le Mouvement de libération des femmes en France et le Women's Lib dans les pays anglo-saxons désignent ce mouvement au périmètre fluctuant.

Aux États-Unis, la recomposition qui fait suite au «creux de la vague» des années 1950 commence avec la fondation en 1966 d'une organisation réformiste, la National Organization for Women (NOW) par Betty Friedan[33]. Mais c'est essentiellement en réaction à la division sexuelle du travail militant qui, au sein même des organisations de la Nouvelle Gauche, relègue les femmes aux positions subalternes que se forme une grande variété de groupes féministes radicaux de petites tailles (New York radical feminists, Redstockings, WITCH, Radicalesbians... ) [34].

Refusant l'organisation verticale et l'orientation réformiste de la NOW, elles ont recours à des formes de mobilisation volontairement provocatrices qui visent à attirer l'attention des médias. Elles développent aussi des formes d'organisations originales, comme les groupes d'éveil de la conscience (consciousness-raising groups). Par le partage de l'expérience individuelle, ces groupes de discussion entendent faire prendre conscience de la communauté de condition des femmes, de la spécificité de leur oppression et de la dimension politique inscrite dans les éléments les plus banals de la vie quotidienne[35].

La période est marquée par une intense activité de théorisation de la condition féminine. Si un courant, mené en France par Antoinette Fouque avec son groupe Psychanalyse et politique, défend des positions différentialistes et essentialistes, le mouvement est surtout constructionniste. Il approfondit la voie esquissée en 1949 par Simone de Beauvoir avec Le Deuxième Sexe et étudie les modalités de la construction sociale de la différence des sexes, c'est-à-dire la manière par laquelle la socialisation impose des rôles sociaux divers aux personnes des deux sexes. Le terme de sexisme se répand[36] et les féministes radicales et matéralistes élaborent le concept de patriarcat pour définir le dispositif social d'oppression des femmes. Se refusant à subordonner leur combat à la lutte des classes, elles affirment que le domaine de la reproduction (maternité, corps, famille, travail domestique... ) est un espace d'exploitation privilégié des femmes. Elles rejettent l'objectif réformiste d'égalité dans le dispositif qui a prédominé jusqu'alors. Pour elles, aucune égalité entre les sexes ne peut être obtenue à l'intérieur du dispositif «patriarcal», sinon quelques compromis temporaires qui seraient perpétuellement menacés. Elles préconisent de renverser ce dispositif et d'instaurer de nouveaux rapports entre les sexes.

Une tendance séparatiste s'affirme aussi, surtout parmi les groupes militants lesbiens des grandes métropoles que sont Londres ou New York.

Désormais les femmes votent dans le monde occidental dont la majorité des parlements ont voté des lois sur le divorce. La légalisation de la contraception et de l'avortement n'est pas effective pour la totalité de l'Occident, les situations sont particulièrement variables d'un pays, ou alors d'une région à une autre. L'Eglise catholique, surtout le courant des catholiques intégristes, et le courant essentieliste des protestants évangélistes remettent constamment en cause ces droits, quand ils ne les rendent pas impossible (Italie, Irlande, Pologne.. ).

Au regard des études qui ont été faites et publiées lors de la Conférence de Pékin[37], promue par l'ONU en 1995 dans l'objectif de faire le bilan de la condition féminine dans le monde, on a déclaré que ce n'était pas le cas dans de nombreux pays ; en Occident, la question reste controversée.

On se souviendra en France de la grève des mères, pendant laquelle les hommes en soutien des féministes ont gardé les enfants lorsque les femmes sont parties manifester. Depuis 2003, le mouvement français Ni putes ni soumises a repris le flambeau du MLF. Médiatisées, ces filles, en particulier originaires de banlieues, ont fait plus largementconnaître des problèmes comme les mariages forcés, les viols, l'excision. L'association de Fadela Amara s'est énormément développée, comptant une soixantaine de comités et plus de 10 000 bénévoles, mais a subi de nombreux départs suite à l'entrée de Fadela Amara dans le gouvernement Sarkozy[38].

Les courants de la pensée féministe

Banderole «Les filles affranchies»
Article détaillé : Philosophie féministe.

Historiquement, ils relèvent de différents courants de pensée. Trois peuvent se distinguer, ayant connu chacun une évolution propre :

  • le courant libéral
  • le courant socialiste
  • le courant radical


  • Un Homme sur deux est une femme : une moitié de la population a tendance à être oubliée, le masculin est reconnu comme l'universel.
  • Notre corps nous appartient : ré-appropriation de son corps et surtout de sa fertilité à travers les différents moyens de contraception et le droit à l'IVG. Selon Paola Tabet dans La grande arnaque, échange économico-sexuel et sexualité des femmes, cette ré-appropriation est le chemin inverse indispensable de l'appropriation patriarcale des femmes par les hommes, appropriation qui passait aussi par une exploitation de la sexualité et de la reproduction.
    • Un enfant si je veux, lorsque je veux ! : même but
  • N'attends pas le prince charmant, apprends à lire et deviens qui tu es : importance de l'éducation et de l'indépendance des femmes.
  • Une femme sans homme, c'est comme un poisson sans bicyclette : remise en cause des théories essentialistes sur la complémentarité des sexes
  • Ne me libère pas, je m'en charge ! : importance de l'indépendance des femmes et dénonciation des intérêts antagonistes de classe qui motivent le paternalisme des militants hommes (cf. Christine Delphy Nos amis et nous).
  • Travailleurs de l'ensemble des pays, qui lave vos chaussettes ? : les femmes continuent à exercer la plus grande partie des tâches ménagères au sein du foyer, quoique leur taux d'activité ait augmenté significativement depuis ces dernières décennies : la «double journée de travail» ne date pas des années 60 comme on le pense mais est l'économie même du patriarcat puisque les femmes ont toujours travaillé comme main-d'œuvre et serves dans les propriétés des hommes (dans l'artisanat, l'agriculture, les professions libérales et indépendantes) et en plus travaillaient comme domestique au foyer.
  • Le privé est politique : ce qu'on pense relever du domaine privé est en réalité influencé par notre culture et notre dispositif politique (au sens large)  : sexualité, travail domestique... tout est organisé par la hiérarchie politique entre les sexes.
  • Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme ![39] : référence à l'histoire, qui est avant tout une histoire confisquée par les hommes faite par et pour la reproduction du patriarcat, autrement dit la négation de la productivité sociale et économique des femmes (elles semblent commencer à travailler au milieu du XXe siècle après 5000 ans d'oisiveté et de parasitisme ?!) et la promotion de la productivité masculine (confiscation de l'ouvrage du monde et des civilisations par les hommes).
  • Je suis une femme, pourquoi pas vous ? : souligne l'impossibilité d'identification propre au mode de pensée sexiste, qui amène toujours actuellement les gens à ne pas voir un génocide dans la "disparition" des femmes asiatiques mais un déséquilibre du sex ratio, ainsi qu'à ne pas voir un acte d'humiliation et d'agression pure dans un viol mais de la sexualité forcée.

  1. Les idées de libération de la femme prennent leurs racines dans le siècle des Lumières (voir surtout Olympe de Gouges, Mary Wollstonecraft), mais le terme de féminisme n'apparait qu'au XIXe siècle
  2. Une «vieille histoire» ?
  3. [1], [2]
  4. ab Historique du droit du travail [3]
  5. L'Église catholique romaine ne reconnaît ni le divorce, ni la répudiation, sauf en cas d'adultère, conformément aux textes néotestamentaires (Mt 19.  9; Mc 10.  2-12; Lc 16.  18). Le remariage n'est envisageable qu'après le décès du conjoint.
  6. Le divorce en islam, Coran S. 65 :1-7 ou S. 2 :226/30
  7. Sourate 4 verset 34
  8. Voir [4] à propos de l'interdiction de prière de la femme menstruée et [5] pour les situation d'exception.
  9. L'avortement dans l'islam
  10. [6]
  11. [7]
  12. Puah Rakovsky : Mémoires d'une révolutionnaire juive, Préface Yitshok Niborski, Ed.  : Phébus, 2006, Coll.  : VIF/SUJET, ISBN 2752902123 Présentation
  13. Appel de Carola Roloff
  14. Combats des Nonnes Tibétaines, Havnevik Hanna, 1995, Éditions Dharma, ISBN 2-86487-025-8
  15. Le Tibet est-il chinois ? Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Albin Michel, 2002, ISBN 2-226-13426-3
  16. Carola Roloff
  17. The International Association of Buddhist Women
  18. Michèle Riot-Sarcey, Histoire du féminisme, La Découverte, Paris, 2008, p. 26.
  19. Michèle Riot-Sarcey (2008), p. 26.
  20. Paulette Bascou-Bance, La mémoire des femmes : anthologie, Elytis Editions, Cestas, 2004, p. 205.
  21. Riot-Sarcey (2008), p. 38.
  22. Michèle Riot-Sarcey, «», Genèses, 1992, N°7, p. 196.
  23. Riot-Sarcey (2008), p. 41.
  24. Riot-Sarcey (2008), p. 43.
  25. Riot-Sarcey (2008), p. 44.
  26. Marianne Walle, «La Frauen-Zeitung de Louise Otto ou la prise de conscience politique des Allemandes», in Marita Gilli (dir. ), L'idée d'Europe, vecteur des aspirations démocratiques : les idéaux républicains depuis 1848 : actes du colloque international organisé à l'Université de Franche-Comté les 14, 15 et 16 mai 1992, Presses universtaire de Franche-Comté, 1994, p. 251-261.
  27. Claudette Fillard, Colette Collomb-Boureau, Les mouvements féministes américains, Ellipses, Paris, 2003, p. 30.
  28. Françoise Barret-Ducrocq, Le mouvement féministe anglais d'hier à actuellement, Ellipses, Paris, 2000, p. 83.
  29. Françoise Barret-Ducrocq (2000), p. 84.
  30. Françoise Barret-Ducrocq (2000), p. 85.
  31. Fillard, Collomb-Boureau (2003), p. 37.
  32. Fillard, Collomb-Boureau (2003), p. 38.
  33. Fillard et Colomb-Bourreau, p. 71.
  34. Fillard, Colomb-Bourreau (2003), p. 75 et s.
  35. Fillard, Colomb Bourreau (2003), p. 79.
  36. Fillard, Collomb-Bourreau (2003), p. 78.
  37. Cette Conférence internationale fut une sorte de réunion des «états généraux féminins».
  38. Rue89
  39. Slogan utilisé par le Mouvement de Libération des Femmes (MLF), surtout lors de la manifestation qui eut lieu le 26 août 1970, à Paris

Organisations et actions féministes

Place et image des femmes dans la société

  • Des mouvements marginaux de défense des intérêts spécifiques des hommes se sont créés en réaction au féminisme : le masculinisme et l'hominisme. Différents de l'antisexisme, ils font pendant aux mouvements féministes "radicaux" (sexistes) et se focalisent sur l'existence d'inégalités favorables aux femmes ou perçues comme telles (par exemple la garde des enfants accordées presque toujours à la mère).
  • Parmi les féministes, certains courants rejettent les hommes comme corrompus par leur appartenance à la "classe dominante" des hommes : on parle alors de misandrie.

  • Antoinette Fouque :
    • Il y a deux sexes, Gallimard, collection le Débat 1995, 2004 pour une version augmentée
    • Gravidanza-féminologie II, Éditions des femmes, 2007 - ISBN 2-7210-0565-0
  • Alexandra David-Néel, le Féminisme rationnel (discours prononcé devant le Congrès des femmes italiennes de 1906, et des textes extr. de la Fronde, 1902-1903). Société Nouvelle, Bruxelles, 1909. Réédition en 2000, en fac-simile, sous le même titre, suivi de l'essai Les femmes, ces immigrées de l'intérieur, de Catherine Lafon. Les Nuits rouges, collection «les Nuits rouges», Paris, 2000.119 p. ISBN 2-913112-07-2
  • Maïté Albistur et Daniel Armogathe, Histoire du féminisme français. Éditions des Femmes, collection «Pour chacune», Paris, 2 volumes :
  • Christine Bard, Les Filles de Marianne, Histoire des féminismes, 1914-1940, Paris, Fayard, 1995.
  • Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (2 tomes), Gallimard, 1949.
  • Elena Gianini Belotti, «Du côté des petites filles», Paris, Éditions des Femmes, 1974.
  • Luce Irigaray, Éthique de la difference sexuelle, Minuit, 1984. ISBN 2-7073-0680-0
  • Julia Kristeva, Pouvoirs de l'horreur, Seuil, 1980. ISBN 2-02-006603-3.
  • Pierre Bourdieu, La domination masculine, Seuil coll. Points/Essais, 1998, 2002, ISBN 2-02-055771-1
  • Élisabeth Badinter, Fausse route : Réflexions sur 30 années de féminisme, Éditions Odile Jacob, Paris, 2003, ISBN 2-253-11264-X.
  • Judith Butler, Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion, La Découverte, Paris, 2005.
  • Sylvie Chaperon, Les Années Beauvoir, 1945-1970, Paris, Fayard, 2000.
  • Christine Delphy, L'Ennemi principal 1, Économie politique du patriarcat, Paris, Syllepse, 1998 (Nouvelles Questions féministes)
  • Françoise Héritier, Masculin – féminin. Éditions Odile Jacob, Paris. 2 volumes :
  • Roland Pfefferkorn, Inégalités et rapports sociaux. Rapports de classes, rapports de sexes, Paris, La Dispute, 2007.
  • Luce Irigaray, Spéculum, de l'autre femme, Paris, Minuit, 1974.
  • Françoise Picq, Libération des femmes, les années-Mouvement, Paris, Seuil, 1993.
  • Dictionnaire critique du féminisme (coordonné par Helena Hirata, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré et Danièle Senotier). Presses Universitaires de France, collection «Politique d'aujourd'hui», Paris, 2000. XXX + 299 p. ISBN 2-13-050009-9. Édition revue, corrigée et augmentée (2004), chez le même éditeur, même collection : XXX + 315 p. ISBN 2-13-052417-6.
  • Éliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michèle Zancarini-Fournel (dir. ), Le siècle des féminismes, Éditions de l'atelier, Paris, 2004 ISBN 2-7082-3729-2
  • Guillaume Carnino, Pour en finir avec le sexisme, Éditions l'échappée, 2005
  • Christelle Taraud, Les Féminismes en questions - Élements pour une cartographie, entretiens avec Christine Bard, Marie-Hélène Bourcier, Christine Delphy, Eric Fassin, Françoise Gaspard, Nacira Guénif-Souilamas et Marcela Iacub, Paris, Éditions Amsterdam, 2005.
  • Jean Gabard, Le féminisme et ses dérives - Du mâle dominant au père contesté, Les Éditions de Paris, 2006
  • Paul-Edmond Lalancette, La indispensable compréhension entre les sexes, Québec, 2008, ISBN 978-2-9810478-0-9.
  • Lorena Parini, Le dispositif de genre. Introduction aux concepts et théories, Editions Seismo, Zürich, 2006.
  • Françoise Le Jeune (coord. ), Paroles de femmes, histoires de femmes, CRINI, Nantes, 2003, 226 pages, ISBN 2-86939-182-X
  • Françoise Le Jeune (coord. ), Paroles de femmes dans la guerre (1914-1918) , CRINI, Nantes, 2005, 217 pages, ISBN 2-9521752-2-5
  • Michèle Le Dœuff, Le sexe du savoir, Aubier, Paris, 1998. ISBN 2-08-081461-3

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