Anti-Jacobin Review

L'Anti-Jacobin Review and Magazine, ou Monthly Political and Literary Censor est un périodique politique conservateur britannique fondé en juillet 1798 par John Gifford, pseudonyme de John Richards Green.



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James Gillray, Un coup d'œil dans la grotte du Jacobinisme (1798). Publié par l'Anti-Jacobin Review.

L'Anti-Jacobin Review and Magazine, ou Monthly Political and Literary Censor est un périodique politique conservateur britannique fondé en juillet 1798 par John Gifford, pseudonyme de John Richards Green (1758–1818). Mensuel, il succède à l'Anti-Jacobin, or Weekly Examiner (novembre 1797-juillet 1798), hebdomadaire de William Gifford [1], et paraît à Londres jusqu'en décembre 1821. Gifford et Andrew Bisset en étaient les principaux rédacteurs et le philosophe James Mill lui adressait des chroniques.

histoire

Décrit comme «fréquemment calomnieux» et «ultra-Tory»[2], le journal contenait des essais, des critiques et des gravures satiriques, surtout de James Gillray, et attaquait les auteurs qu'on savait ou soupçonnait être républicains. Il bénéficia de la fermentation politique de la période et représenta une caisse de résonnance de la réaction anti-jacobine britannique contre les idéaux de la Révolution française dans le monde intellectuel britannique.

Dans cette période, un mouvement important de clubs s'est développé sur les modèles du réseau du Club des Jacobins et des sociétés populaires en France. Il reprend le mouvement des années 1780 pour une Constitution sur le modèle américain. Il prend son essor en 1792, en écho direct des évènements en France, et est violemment réprimé par le gouvernement défendant les institutions avec le maintien de la royauté et de l'aristocratie[3].

Plusieurs figures du monde intellectuel sont alors influencées par les idéaux des révolutions américaine et française, qu'il s'agisse de Thomas Paine, auteur d'une réplique au pamphlet d'Edmund Burke, menacé d'arrestation et banni d'Angleterre par Pitt à la fin de 1792[4], de William Blake, auteur du poème The French Révolution (1790-1791), emprisonné pour jacobinisme[5], ou de William Wordsworth et Samuel Taylor Coleridge[6].

Parmi les contributeurs, on signale Robert Bisset (1758/9–1805), John Bowles (1751–1819), Arthur Cayley (1776–1848), George Gleig, Samuel Henshall (1764/5–1807), James Hurdis, John Oxlee (1779–1854), Richard Penn (1733/4–1811), Richard Polwhele, John Skinner (1744–1816), William Stevens (1732–1807) et John Whitaker (1735–1808), quoique l'anonymat habituel des articles rendît leur attribution incertaine.

Parmi les victimes de la revue, on peut citer les féministes Mary Wollstonecraft[7] et William Godwin, attaqués en 1801 dans le poème Vision of Liberty, reconnu comme une réplique des Memoirs of the Author of a Vindication of the Rights of Woman (1798)  :

William hath penn'd a wagon-load of stuff
And Mary's Life at last he needs must write,
Thinking her whoredoms were not known, enough,
Till fairly printed off in black and white.
With wondrous glee and pride, this simple wight
Her brothel feats of wantonness sets down,
Being her spouse, he tells, with huge delight,
How oft she cuckolded the silly clown
And lent, O lovely piece ! herself to half the town. [8]

Notes et références

  1. E. J. Clery, Robert Miles, Gothic Documents : A Sourcebook 1700-1820, Manchester University Press, 2000, 320 pages, p. 254 (ISBN 0719040272) .
  2. John Strachan, «Gifford, William (1756–1826)», Oxford Dictionary of National Biography, Éd. H. C. G. Matthew and Brian Harrison, Oxford, OUP, 2004. En ligne Éd. Lawrence Goldman, mai 2006. Consulté le 7 mai 2007.
  3. Michel Vovelle, Les jacobins. De Robespierre à Chevènement, Paris, Éditions la Découverte, 1999, p. 61-65.
  4. Thomas Paine, Le Sens Commun, Les éditions du Septentrion, 1995, 182 pages, présentation de Jean-Pierre Boyer, p. 148-150 (ISBN 2894480350) .
  5. Georges Gusdorf, sciences humaines et la pensée occidentale, Paris, Payot, 1977, p. 106-107.
  6. Alison Yarrington, Kelvin Everest , Reflections of Revolution : Images of Romanticism, Routledge, 1993, 200 pages, p. 42-43 (ISBN 0415077419) .
  7. A titre d'exemple, à l'index du premier volume de 1798, on trouve l'entrée «Prostitution : See Mary Wollstonecraft» et vice versa à l'entrée «Mary Wollstonecraft». Voir Duncan Wu, A Companion to Romanticism, Blackwell Publishing, 1998, 568 pages, p. 197, note 12 (ISBN 0631218777) .
  8. Barbara Taylor, Mary Wollstonecraft and the Feminist Imagination, Cambridge University Press, 2003, 352 pages, p. 305, note 10 (ISBN 0521004179) , et Duncan Wu, A Companion to Romanticism, p. 197, note 12.

Sources partielles

Bibliographie

Liens externes

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