Alain Soral

Alain Soral, de son nom complet Alain Bonnet de Soral, est un essayiste, journaliste et réalisateur français né le 2 octobre 1958 à Aix-les-Bains et se présentant comme un «intellectuel français dissident».



Catégories :

Écrivain français du XXe siècle - Écrivain français du XXIe siècle - Journaliste français - Réalisateur français - Polémiste - Antiféminisme - Féminisme - Antisémitisme en France - Naissance à Aix-les-Bains - Naissance en 1958 - Communiste français - Personnalité du Front national - Nationalisme révolutionnaire - Ancien élève de l'École des hautes études en sciences sociales

Alain Soral, de son nom complet Alain Bonnet de Soral[1], est un essayiste, journaliste et réalisateur français (aussi titulaire de la nationalité suisse[2]) né le 2 octobre 1958 à Aix-les-Bains et se présentant comme un «intellectuel français dissident».

Militant du Parti communiste dans les années 1990, il devient en novembre 2007 membre du comité central du Front national, chargé surtout des affaires sociales et du problème des banlieues, jusqu'à son départ de ce parti le 1er février 2009. Il préside depuis 2007 Égalité et Réconciliation, association «nationaliste de gauche[3]» dont il est le fondateur, et exprime ses vues l'ensemble des quinzaines comme chroniqueur au journal Flash.

Il se présente aux élections européennes de 2009 en Île-de-France en 5e position sur la «liste antisioniste» conduite par Dieudonné.

Marié, il vit à Bayonne et est instructeur fédéral de boxe anglaise (diplôme obtenu en juin 2004). Il a pour sœur l'actrice Agnès Soral.

Biographie

Jeunesse

Issu d'une famille de résistants savoyards[3], Alain Soral passe sa prime enfance dans la cité des Merlettes à Annemasse. Sa famille s'étant établie à Meudon, il est inscrit au collège Stanislas[3].

En 1976, à sa majorité, après une adolescence «marginale» à Grenoble, il revient à Paris et participe au mouvement punk dont il adopte le mode de vie, exerçant durant deux ans divers «petits boulots» (chantiers, convoyages, etc. ) avant d'être reçu aux Beaux-Arts.

Il est ensuite recueilli dans une famille d'universitaires[4] et est admis comme élève-stagiaire à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), où il suit surtout les cours de Cornelius Castoriadis.

Il enseigne la sociologie du vêtement à ESMOD[5].

La lecture de Karl Marx et des auteurs marxistes[4] — surtout Georg Lukács, Henri Wallon, Georges Politzer, Lucien Goldmann et en particulier Michel Clouscard —, mais également l'expérience acquise dans sa jeunesse[6], ont profondément influencé ses rédigés, qui sont quelquefois présentés comme ceux d'un sociologue, fonction qu'il revendique[7].

Il travaille dans le journalisme à partir de 1979.

L'écrivain critique de la société contemporaine

À la suite de ses études, il a publié deux livres popularisant l'analyse de la mode (Les Mouvements de mode expliqués aux parents, Robert Laffont, 1984[8]), puis de la drague de rue (Sociologie du dragueur, Éditions Blanche, 1996), qui connaissent un certain succès.

Écrivain, il se présente comme un républicain universaliste ayant appartenu au mouvement marxiste et , début 1990, au Parti communiste français (cellule Paul-Langevin).
Aux côtés de Marc Cohen, il anime ainsi pendant cette période le Collectif communiste des travailleurs des médias (dit aussi «cellule Ramón-Mercader»), faisant paraître le bulletin La Lettre écarlate[3]. Après avoir fait campagne pour le non au référendum sur le traité de Maastricht de septembre 1992, il participe en mai 1993, avec le même Marc Cohen, rédacteur en chef de L'Idiot international de Jean-Edern Hallier, à la rédaction de l'appel «Vers un front national», signé Jean-Paul Cruse — ancien membre de la Gauche prolétarienne, membre du collectif et délégué SNJ-CGT de Libération, dont il fait partie des fondateurs — et publié en première page de L'Idiot. Cet appel, prenant acte de la «destruction précipitée de la vieille gauche», propose «une politique autoritaire de redressement du pays», rassemblant «les gens de l'esprit contre les gens des choses, la civilisation contre la marchandise — et la grandeur des nations contre la balkanisation du monde [... ] sous les ordres de Wall Street, du sionisme international, de la bourse de Francfort et des nains de Tokyo» et nomme, pour «forger une nouvelle alliance», à la constitution d'un «front» comprenant «Pasqua, Chevènement, les communistes et les ultra-nationalistes», un nouveau front pour «un violent sursaut de nationalisme, industriel et culturel[9]». Une polémique naît alors sur l'existence de convergences «rouges-bruns[10]». Le 8 juillet 1993, le collectif se plaint, dans un communiqué, du procès fait à Marc Cohen visant «à interdire tout débat politique, liant la question de la souveraineté nationale, contre l'hégémonie américaine, et les valeurs historiques du mouvement ouvrier international.» Alain Soral quitte ensuite le PCF par opposition à l'abandon de son contenu révolutionnaire, tout en continuant à se définir comme marxiste[11]. Il pourfend dans ses livres[12] ce qu'il juge relever du communautarisme et s'en prend vivement autant aux mouvements homosexuels ou féministes qu'aux associations se disant représentatives de la communauté juive, dans des termes qui se veulent fréquemment provocateurs. Il a surtout rédigé : «En France, l'ensemble des communautarismes montants : gay, islamique... se créent et se renforcent par imitation, hostilité et opposition au communautarisme judéo-sioniste, dont le statut privilégié forme la jurisprudence communautaire sur laquelle s'appuient leurs revendications face à la République[13].» À ce sujet, il préface en 2006 l'ouvrage d'Anne Kling, La France LICRAtisée, accusant la Licra de participer de ce «communautarisme judéo-sioniste[14]». Pour Alain Soral, la montée des communautarismes en France est dangereuse pour la République et forme une atteinte au principe d'universalité républicaine, car, à sa conception «fait[e] d'histoires comparées, de métissages, de transformations», elle tendrait à substituer «un débat réduit à la compétition victimaire. Soit l'Histoire ramenée à l'éternelle persécution des femmes, des pédés, des Arabes, des Noirs, des juifs[15]...» Dans son analyse de la société contemporaine, il démonte les mécanismes de ce qu'il nomme l'«idéologie du désir[16]», promue par l'omniprésence de la publicité, les journaux féminins et le phénomène de «starisation». Il a vivement critiqué certains mensuels féminins qui, selon lui, transforment les consciences et relèguent la femme au statut de «femme-objet» consommatrice. Il explique que le dispositif s'accommode particulièrement bien d'une situation où les femmes travaillent et consomment et que le féminisme, vu sous cet angle, n'est pas nécessairement un mouvement de libération, mais un «allié objectif» du capitalisme.

Lors du débat sur la laïcité à l'école[17], il a comparé surtout le voile et le string[18]. Le string, nouveau type de vêtement émergeant de la «société du désir», serait un avatar d'un dispositif qui, au lieu d'émanciper les femmes, les relèguerait au statut d'objets et/ou de marchandises.

Alain Soral est d'autre part particulièrement critique de l'évolution du cinéma français depuis la Nouvelle Vague. Selon lui, le cinéma réaliste a disparu, sous les effets conjugués de la montée en puissance de la subvention par l'État des films dits «d'auteur», qu'il qualifie de «nombrilistes», et qu'il oppose au cinéma réaliste français, actuellement disparu, qu'incarnaient surtout Marcel Carné, Julien Duvivier et Henri-Georges Clouzot, ou au néoréalisme italien qui mettait en scène la réalité sociale et ses oppositions de classes.

La critique de la «bêtise ambiante» et l'engagement au Front national

À la suite de la sortie de son dernier roman, CHUTe ! : Éloge de la disgrâce, le 6 avril 2006, Alain Soral affirme vouloir prendre provisoirement de la distance avec l'écriture pour se plonger dans l'action, surtout politique. Du 27 au 30 août 2006, il fait ainsi partie — avec Dieudonné, Thierry Meyssan, Ahmed Moualek (président de l'association La Banlieue S'exprime), Marc Robert (Marc George) et Frédéric Chatillon[19] (ancien responsable du Groupe union défense dans les années 1990) — de la délégation qui se rend au Liban, puis en Syrie. Cette délégation rencontra surtout le président libanais Émile Lahoud, le général Aoun[20], opposant libanais, et , lors d'un passage à Damas, Hugo Chávez[21], président du Venezuela.

Durant l'automne 2005, il avait rejoint l'équipe de campagne du Front national, où il est chargé des affaires sociales et du problème des banlieues. Ce ralliement fut cependant révélé tardivement par l'intéressé (environ un an après), lors d'un entretien paru sur Internet le 29 novembre 2006[22]. Soral explique alors sa démarche en affirmant que le Front national forme l'unique parti qui lutte efficacement contre la «déferlante capitaliste et ultralibérale[23]». Son itinéraire, du Parti communiste au Front national, le ferme nationalisme qu'il revendique, mais aussi ses proclamations «national-républicaines», ou alors national-révolutionnaires[24], ont pu quelquefois le faire comparer à Jacques Doriot, communiste passé au fascisme[25] (Soral réfute cependant clairement le nationalisme de type impérialiste qui caractérisait à certains égards le fascisme). D'autres, comme le journaliste Claude Askolovitch, en font le tenant d'un «lepéno-marxisme[26]», notion à rapprocher du «gaucho-lepénisme» évoqué par Pascal Perrineau en 1997[27]. En mars 2007, il a reconnu avoir voté pour Jean-Marie Le Pen aux deux tours de l'élection présidentielle française de 2002, après avoir néanmoins été tenté de porter sa voix sur Jean-Pierre Chevènement au premier tour[28].

Le 24 février 2007, il s'engage politiquement dans la campagne présidentielle française de Jean-Marie Le Pen en étant présent, aux côtés de ce dernier et de sa fille, Marine Le Pen, à la convention présidentielle du Front national. Il aurait été d'autre part un des auteurs du discours prononcé par le président du Front national à Valmy le 20 septembre 2006[29].

Le 8 mars 2007, le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot, refuse de débattre avec lui[30] lors de l'édition du 11 mars de Ripostes, présentée par Serge Moati. Dans un communiqué, il s'en explique ainsi :

«Avec Soral, il ne peut s'agir d'organiser une discussion politique, d'échanger argument contre argument. Soral ne représente pas un courant politique ou idéologique. C'est un ancien intellectuel de gauche qui a mal tourné [et] s'est mis au service de l'extrême droite. C'est un provocateur qui au lieu de débattre pratique le mensonge et l'injure. Il dit par exemple sur son blog : “je hais le trotsko-gauchisme” et “Besancenot n'a pas de couilles”. A ce niveau-là, toute discussion compréhensible, qui permet au téléspectateur de cerner les divergences, est impossible. Puisque nous étions dans l'obligation de débattre avec le FN, nous avons demandé à Ripostes d'inviter un de ses dirigeants officiels, ce qui fut fait en la personne de Louis Aliot[31]

Alain Soral réagit à cette «désinvitation» ainsi qu'aux propos d'Olivier Besancenot dans un entretien avec le blog du livre Ils ont tué la télé publique[32], puis par l'intermédiaire d'une vidéo sur Dailymotion[33] et enfin d'un communiqué sur son site :

«Pour justifier sa lâche attitude (voir Soral Riposte), le petit facteur bobo Besancenot m'attribue deux phrases qu'il aurait trouvé (sic) sur mon blog : “je hais le trotsko-gauchisme” (en réalité je le méprise, mais la phrase n'en est pas moins découverte) et “Besancenot n'a pas de couilles” (ce qui est vrai mais je ne l'ai jamais ni dit ni rédigé).
Comme il est facile de le vérifier en cherchant sur mon site : ces deux phrases n'existent pas !
Le mensonge et la manipulation sont décidément ce qui reste qui plus est vivace dans la tradition politique trotskiste. Par le passé cette pratique était au service du combat révolutionnaire – justification déjà discutable –, actuellement elle n'est plus qu'au service du Dispositif, ce qui la rend d'autant plus abjecte.
À bon entendeur[34]...»

Le 22 avril 2007, lors de la soirée électorale salle Équinoxe, après le net recul de Jean-Marie Le Pen à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, Alain Soral, visiblement déçu, déclare : «Le Pen méritait la France mais je ne suis pas sûr que la France méritait Le Pen[35]» et annonce qu'il va voter Ségolène Royal[36]. Quoiqu'il reconnaisse son programme «économico-social» (surtout la part protectionniste de ce dernier, le candidat de l'UMP ayant à plusieurs reprises évoqué l'obligation d'une «prédilection communautaire») dans celui de Nicolas Sarkozy qui l'aurait «plagié» («Lorsqu'il parle de son projet pour gagner le deuxième tour, c'est à 90 % le programme du Front, et le programme de cette campagne...»), il affirme qu'il n'appliquera pas ce programme «patriote», le candidat étant selon lui «libéral-sécuritaire» : «Ce type-là ne peut pas être à la fois l'agent de l'ensemble des lobbys financiers internationaux les plus puissants et , en même temps, quelqu'un qui va faire une économie patriote. C'est incompatible[37]...»

Parallèlement à son engagement au FN, Alain Soral a lancé en juin 2007 son propre mouvement, nommé Égalité et Réconciliation (E&R) [38], autour de personnes désireuses de rassembler les «patriotes sociaux» au sein et au-delà du Front national. Une partie notable de son action en son sein consiste à tendre la main à la population d'origine arabo-musulmane au nom d'un nationalisme non-raciste qui serait en mesure de contrer la propagande sur le «choc des civilisations» (jeu du «Dispositif» selon Soral) [39].

Le 18 novembre 2007, à l'occasion du congrès national du Front national à Bordeaux, Alain Soral, qui n'était pas candidat, a été appelé au comité central par Jean-Marie Le Pen, réélu Président du parti[40].

Européennes de 2009 et départ du Front national

Le 19 août 2008, il annonce sa candidature à l'investiture comme tête de liste du Front national aux élections européennes de 2009 en Île-de-France[41].

Quelque six mois plus tard, le 1er février 2009, il décide de quitter le FN suite à sa relégation à une «place d'honneur» sur la liste. Il n'a pas admis que Jean-Michel Dubois — vice-trésorier du Front national et membre du comité central depuis 1994 — lui soit préféré comme tête de liste, mais aurait, selon lui, accepté d'être deuxième derrière Marie-Christine Arnautu [42]. Accusant Marine Le Pen et Louis Aliot de s'être opposés à sa candidature et de chercher à «virer l'ensemble des opposants authentiques au dispositif, qu'ils proviennent de la vieille droite des valeurs ou de la vraie gauche sociale», et vilipendant «la bande à Marine» qu'il voit comme un «agglomérat de multi-transfuges, de marchands du Temple et de cage aux folles[42]», il témoigne des profondes divergences apparues depuis près de deux ans au sein du Front national et ayant conduit au départ de plusieurs personnalités de ce parti, tels Carl Lang et , plus il y a peu de temps, Martine Lehideux et Martial Bild. Tout en saluant Jean-Marie Le Pen, «homme facétieux et délicat», il qualifie le FN d'«étrange et charmante PME familiale bientôt vendue aux multinationales par l'héritière» où il a néanmoins «rencontré les meilleurs des Français. Les mêmes, environ d'ailleurs, que j'avais connus au PCF d'avant Marie-George Buffet[42]».

En réponse, Marine Le Pen, constatant dans un communiqué qu'elle «[est] devenue depuis quelques mois le bouc émissaire de l'ensemble des ambitions déçues, de l'ensemble des investitures non obtenues, de l'ensemble des égos malmenés», déclare que : «Alain Soral est comparable à trop d'immigrés qui arrivent en France, qui profitent de l'hospitalité des Français mais refusent de s'intégrer, de renoncer en partie à leur culture, à leur mode de vie. (... ) Alain Soral, “immigré politique”, s'est comporté ainsi au Front depuis son arrivée, cherchant à imposer de force “sa ligne”, son vocabulaire, sa culture communiste, donnant des leçons et injuriant ceux qui ne partagent pas ses obsessions[43]

De son côté, Alain Soral l'ayant qualifié de «libéral atlanto-sioniste» et de «débile et bègue[42]» et un article non signé sur le site web d'Égalité et Réconciliation ayant mis en doute ses qualités personnelles et professionnelles[44], Jean-Michel Dubois dépose plainte contre les responsables d'E&R pour «insultes et diffamation[45]» puis abandonne son action. Il déclare en effet que les propos injurieux à son encontre sont la «marque du dépit de Soral» et qu'il est «inutile de lui faire de la publicité[46]».

Interrogé sur ses projets futurs, Alain Soral a annoncé qu'il allait se «remettre à écrire» et mener un projet d'opposition avec Dieudonné en vue d'«aider à la prise de conscience des gens[47]». Fin avril, il répond à l'appel de ce dernier en vue de mener une «liste antisioniste» en Île-de-France pour les européennes, liste sur laquelle il figure en 5e position[48] (cf. infra).

Malgré son départ rapide, le passage au Front national d'Alain Soral lui aura permis de s'assurer des relations et d'amorcer des actions : outre Égalité et Réconciliation, il est devenu «conseiller à la rédaction» du journal Flash (où il tient un «bloc note»), dès sa fondation en octobre 2008 par d'anciens collaborateurs de National-Hebdo.

Polémiques

Critique du féminisme

Le féminisme, et d'une façon plus générale les femmes, est un thème particulièrement présent dans l'œuvre d'Alain Soral (surtout dans Sociologie du dragueur, Vers la féminisation ? ou Misères du désir) [49].

La position d'Alain Soral est particulièrement virulente à l'égard des féministes[50], qu'il accuse de former une minorité «bourgeoise» qui confond sa propre condition avec celle des autres femmes. Plus exactement, il distingue deux types de féministes :

À ces deux catégories, Soral oppose la «femme normale», numériquement majoritaire, quoique moins médiatisée, pour qui la maternité est une «grâce» et le travail une «obligation» (à laquelle elle s'est historiquement toujours pliée). Ce troisième type de femmes diffère des féministes bourgeoises que représenterait une Isabelle Alonso qui, «ancienne conseillère financière», «ne s'est jamais énormément intéressée aux travailleuses : ouvrières, standardistes, caissières... qui rêvent, en lisant Gala, d'être un jour femme-objet[51].» Ces femmes-là pâtiraient des combats menés par les féministes plus qu'elles n'en profiteraient (Soral cite surtout le rétablissement du travail de nuit pour les femmes, la banalisation du divorce ou la dévalorisation du rôle de mère).

En réalité, davantage que l'égalité homme-femme (qu'il dénonce comme «illusoire» sur le plan biologique mais qualifie de «parfaitement progressiste» sur le plan légal), Soral souligne que le véritable problème reste les inégalités entre riches et pauvres. Il dénonce le féminisme comme une manipulation (dont les féministes ne seraient que l'instrument) visant à occulter ce combat d'inspiration marxiste.

Dénonciation du «communautarisme gay»

L'association Act Up s'en est prise à sa maison d'édition, les Éditions Blanche, à laquelle elle reprochait la publication de plusieurs auteurs, dont Alain Soral[52], qui répandraient des préjugés négatifs envers les homosexuels et même, selon elle , «la haine des homosexuels». Elle est ainsi intervenue pour que son directeur de publication cesse d'éditer Alain Soral[53]. Act Up a aussi vandalisé les locaux des Éditions Blanche, en protestation contre sa ligne éditoriale[54]. Alain Soral s'est plaint des «persécutions physiques de la milice communautaire Act Up[55]».

Alain Soral dénonce le communautarisme — qu'il estime nocif — de la «communauté gay», terme qu'il fustige d'ailleurs en affirmant que la majorité des homosexuels n'ont rien à voir avec les comportements de style Gay Pride. Ce genre de manifestation aurait selon lui pour conséquence de promouvoir l'idée de «beau mec», de jeunesse, de fêtes et de drag queen, et d'occulter la réalité de l'homosexualité, surtout celle des homosexuels âgés et pauvres, nulle part mise en avant dans le «mouvement communautariste gay», et finalement plus proche des hétérosexuels dans la même situation.

Soral envisage aussi une certaine homosexualité masculine comme la conséquence du caractère «hystérique» d'un type de féminisme plus ou moins «enragé», ce dernier empêchant la séduction d'une fille inconnue par un homme, par exemple dans la rue, l'image du dragueur renvoyant désormais à celle du machiste.

Il affirme que la «libération» des femmes et celle des homosexuels sont historiquement liées par une alliance objective, revendiquée par des associations comme Act Up. C'est un fait qu'il dénonce comme malheureux. Les détracteurs de Soral l'accusent de misogynie ou d'homophobie, ce dont il s'est toujours défendu (tout en se disant «macho» par provocation, le terme ayant été positivement redéfini par lui).

Alain Soral et Dieudonné

En 2002, dans l'ouvrage Jusqu'où va-t-on descendre ? Abécédaire de la bêtise ambiante, Alain Soral s'en prend, parmi de multiples cibles, à Dieudonné[56], qu'il accuse de vouloir bénéficier d'une «rente de culpabilisation victimaire» dont les Français blancs seraient, selon Soral, les victimes. Qualifiant l'humoriste d'«inculte et désormais pas drôle», il ajoute d'autre part :

«Si Dieudonné s'énerve sur le populo français, (... ) c'est peut-être parce qu'il lui démange de montrer du doigt la communauté logiquement désignée par sa revendication d'une plus juste représentation des “communautés visibles” ? Une “communauté invisible” surreprésentée dans le show-biz en termes de quotas, mais à laquelle il doit aussi son doux statut de rigolo[57]

Néanmoins, au moment de l'affaire du sketch polémique de Dieudonné dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel On ne peut pas plaire à n'importe qui, Soral défendit l'humoriste, les divergences idéologiques s'estompant au profit d'une convergence de vues.

Ayant pris connaissance de ses critiques, Dieudonné décide de rencontrer Soral pour mettre les choses au clair avec lui. En 2004, les deux hommes deviennent amis et politiquement proches, étant surtout tombés d'accord, selon Soral, à propos de «l'antisionisme et du lobby juif[58]».

Le mardi 28 septembre 2004 — soit près d'une semaine après qu'eut été médiatisée une sortie polémique sur France 2 qui sera jugée antisémite par la justice (cf. infra) — lui et plusieurs autres personnes furent victimes d'une agression venant d'un groupe d'une trentaine d'individus armés de battes de baseball, au cours d'une séance de dédicace de Misères du désir dans la librairie Au pays de cocagne (située dans le 3e arrondissement de Paris) [59]. L'agression n'a pas été revendiquée. Alain Soral y voit une action d'un groupe extrémiste juif comme le Betar ou la Ligue de défense juive[60], mais à ce jour l'enquête policière n'a pas abouti.

Le 14 septembre 2006, à Paris, il est victime d'une nouvelle agression[61].

Interrogé sur le côté positif du «boycott» par les médias, Alain Soral répondait :

«Le positif c'est qu'on n'est plus obligé d'aller faire le méchant de service dans des émissions à la con. Quant à la parade, en l'état actuel des choses il n'y en a qu'une, multiplier ce genre d'interview sur internet [... ] J'ai toujours répondu présent aux invitations des médias, même les pires, pensant que ce qui comptait ce n'était pas le prestige supposé du support, mais la qualité de mes raisonnements[62]

Ayant subi d'identiques déboires, Alain Soral et Dieudonné se sont mutuellement soutenus[63], participant conjointement à la liste Euro-Palestine aux élections européennes de 2004, avant que le premier ne s'en retire[64], suivi par le second dans son retrait. Aux élections européennes de 2009, Dieudonné et Soral ont présenté, avec Yahia Gouasmi, alors président de la Fédération chiite de France, une «Liste antisioniste» recueillant 1, 30 % des suffrages en Île-de-France (2, 83 % en Seine-Saint-Denis) au terme d'une campagne émaillée d'incidents et d'échauffourées[65].

Positions sur le judaïsme, les Juifs, le sionisme et la Shoah

Antijudaïsme

Alain Soral considère qu'une «communauté qui continue à se proclamer “peuple élu” dans le monde moderne (... ) forme (... ) une exception [à sa connaissance] unique, celle de ne pas s'être défait de sa mentalité primitive malgré le progrès de la Raison et d'avoir, au contraire, mis la Raison au service d'un tribalisme modernisé, élevé à l'échelle de l'univers[66].». Cette «exception» serait à la source d'une «double éthique» caractéristique du judaïsme qui inciterait à juger selon des critères différents ce qui touche les Juifs et ce qui touche les goyim :

«On retrouve bien là [dans les contestations du verdict sur l'affaire du gang des barbares] la vision du monde et le rapport à l'autre qui fonde le judaïsme : la double éthique. Et j'ose penser que cette double éthique – dans l'affaire du procès Fofana comme ailleurs – est le fond du problème[67]...»

Il y aurait en effet passage de l'état de «peuple élu» à celui de «peuple martyr» suivant un jeu dialectique :

«Comment ne pas comprendre que, aussi durable que le yin et l'yang, il y a génèrement réciproque, réciprocité dialectique de l'élection et du martyr ?
Martyr parce qu'élu, élu parce que martyr ; et que, aussi fatale qu'est la fatalité elle-même, on ne peut échapper à l'une sans s'émanciper de l'autre[68]

Propos sur les Juifs

Partant, Alain Soral prétend lire à la lumière de cette «double éthique» supposée du judaïsme la situation de la communauté juive contemporaine. Faisant allusion à celle-ci, il rédigé ainsi :

«Qu'une communauté qui a été spécifiquement victime du racisme dans un passé récent soit protégée, surprotégée même du racisme par des lois, oui.
Mais qu'une communauté qui a été victime du racisme pense que ce passé lui donne droit au racisme à son tour me semble le pire contresens moral qui puisse être[69]

Dans un reportage de Complément d'enquête diffusé sur France 2 le lundi 20 septembre 2004 et consacré à Dieudonné, Alain Soral déclare :

«Lorsque avec un Français, Juif sioniste, tu commences à dire “y a peut être des problèmes qui viennent de chez vous. Vous avez peut-être fait quelques erreurs. Ce n'est pas toujours la faute de l'autre, complètement, si personne ne peut vous blairer partout où vous mettez les pieds. ” Parce qu'en gros c'est environ ça leur histoire, tu vois. Ça fait quand même 2500 ans, où chaque fois où ils mettent les pieds quelque part, au bout de cinquante ans ils se font dérouiller. Il faut se dire, c'est bizarre ! C'est que n'importe qui a toujours tort, sauf eux. Le mec, il se met à aboyer, à hurler, à devenir dingue, tu vois. Tu ne peux pas dialoguer. C'est-à-dire, je pense, c'est qu'il y a une psychopathologie, tu vois, du judaïsme sionisme (sic) qui confine à la maladie mentale[70]...»

Ces propos créent une controverse et sont jugés antisémites par de nombreux observateurs, dont des représentants de la liste électorale Euro-Palestine[71], à laquelle il avait apporté son soutien. Le 24 septembre 2004, Alain Soral commente, sur le site oumma. com[72], la controverse génèrée par ses propos, expliquant qu'il a été mal compris — du fait de l'absence du discours précédant cette phrase dans le montage d'une conversation «à bâtons rompus» d'une heure et demie avec le journaliste de France 2, Cyrille Devaud — et qu'on cherchait sa «mort médiatique». Poursuivi en justice, entre autres par le B'nai B'rith, l'écrivain est condamné pour antisémitisme en 2007[73], puis, au terme de quatre ans de procédure, astreint en 2008 au paiement d'une amende de 6 000 euros[74]. Comme «préliminaire» à son dernier «roman», CHUTe ! Éloge de la disgrâce, Alain Soral est revenu — en partant de l'agression qu'ils avaient suscitée (cf. supra) — sur ses propos et leur sens :

«– Au fait... Excuse-moi d'insister, mais tu voulais dire quoi avec ta tirade à la con à “Complément d'enquête” ?
– Que lorsque des élites communautaires multiplient les erreurs et qu'on a le sentiment, qu'à terme, ces erreurs se retourneront une fois de plus contre la communauté qu'ils sont censés représenter et défendre, on a le droit et le devoir de leur dire... Le reste était conforme à l'Histoire ainsi qu'aux Écritures... Du pur Bernard Lazare !
– C'est tout ! Pourquoi tu l'as pas dit comme ça ? Comme ça, ça passe particulièrement bien !
– J'aurais bien voulu, crois-moi !...
Salauds d'Palestiniens ! Toujours prêts à jeter leurs gosses sous les balles sionistes pour tirer les larmes au chrétien !... Y m'ont bien foutu dans la merde !»

Antisionisme

Comme en témoigne cet extrait, Alain Soral lie la critique du judaïsme à celle du sionisme[75]. Il se présente même comme «antisioniste» et dénonce «l'atlanto-sionisme».

Le samedi 24 janvier 2009, à l'occasion d'une manifestation contre l'intervention israélienne dans la bande de Gaza à laquelle il participe avec son mouvement, il déclare : «Nous sommes en premier lieu ici au nom des valeurs chrétiennes et humanistes qui fondent notre pays (... ). Nous (... ) voulons saluer l'héroïque résistance du ghetto de Gaza, comme nous aurions salué, il y a soixante ans, au nom des mêmes valeurs, l'héroïque résistance du ghetto de Varsovie[76] !»

Il figure sur la «liste antisioniste» menée par Dieudonné à l'occasion des élections européennes de 2009 (cf. supra), ce qui lui vaut d'être qualifié d'«impayable stalino-facho-antisioniste» par le philosophe communiste-libertaire Claude Guillon[77].

Dans un texte signé «E&R» — et par conséquent censé exprimer l'avis de son président —, est expliqué que «[l]a lutte contre le sionisme est l'unique vraie lutte contre l'antisémitisme[78]».

Shoah

Selon Alain Soral, le souvenir de la Shoah fait l'objet d'une mise en scène obscène conçue pour neutraliser la critique du sionisme par la culpabilisation de ceux qui pourraient la porter, et ainsi empêcher l'expression de la compassion pour les Palestiniens[79]. À l'occasion de sa participation à la «liste antisioniste» aux élections européennes de 2009, il est à nouveau accusé d'antisémitisme. Albert Herszkowicz, président de l'association progressiste Mémorial98, lui reproche en effet d'écrire que «Benoît XVI [va devoir] se rendre particulièrement prochainement dans cette merveilleuse démocratie du Moyen-Orient qu'est Israël pour y lécher, conformément au rite de soumission mondialiste, la dalle de Yad Vashem et y abjurer légèrement plus la religion du Christ, au profit de l'hérésie siono-shoatique[80]».

En juillet 2009, se réjouissant de la décision de justice favorable à Bruno Gollnisch rendue au terme du procès sur ses propos d'octobre 2004, il rédigé :

«(... ) puisque la loi française le permet désormais sans risque de mise à mort judiciaire, économique et sociale... répétons par conséquent avec le courageux Gollnisch que : “Sans remettre en cause les déportations ni les morts des camps nazis, le débat doit avoir lieu quant à savoir la façon dont les gens sont morts... et sur les chambres à gaz, sans nier a priori leur existence, il faut laisser les historiens en discuter et cette discussion devrait être libre !”
Amen et merde aux cons[81] !»

Rapprochement avec l'extrême droite

Avant de se rapprocher du Front national — puis de s'y engager —, Alain Soral fut sollicité, en 2004, par les identitaires pour soutenir l'écrivain Maurice G. Dantec qui devait faire face à des attaques médiatiques suite à son dialogue avec eux. Il s'y refusa, expliquant à ses interlocuteurs en quoi la posture de Dantec n'était pour lui qu'une imposture[82]. La même année, il accordait un entretien au «bimestriel socialiste révolutionnaire européen» Rébellion[83], journal que la revue antifasciste REFLEXes qualifie de «fanzine national-bolchevik de Toulouse[84]».

Le 24 juin 2006, alors «secrètement» en relation avec le parti de Jean-Marie Le Pen, il a dédicacé son dernier livre à la librairie Facta, administrée par le journaliste Emmanuel Ratier[84], reconnu comme proche des milieux nationalistes et spécifiquement zélé dans ses recherches sur de supposés cercles d'influence juifs et maçonniques.

Il est d'autre part signataire, avec 24 autres personnalités, de la pétition réclamant la libération de Michel Lajoye[85].

Le rapprochement d'Alain Soral avec l'extrême droite fut cependant accueilli avec une certaine méfiance par diverses personnalités de cette mouvance[86].

Le 2 décembre 2006, Alain Soral, invité originellement[87] à la 59e journée des dédicaces[88] organisée par le Bureau des Arts de l'Institut d'études politiques de Paris, mais déprogrammé la veille pour des «raisons de sécurité», est expulsé[89] du bâtiment par la police, suite à la décision[90] de Richard Descoings, directeur de l'établissement. Alain Soral a réagi à cet incident dans un entretien avec Alex Corvus — pseudonyme d'un des animateurs du blog sur lequel a été mise en ligne l'intervention —, rapprochant sa mésaventure de la révélation de ses orientations politiques[91].

Œuvres

Romans et essais

Préfaces

Films

Comme acteur

Comme réalisateur

Courts métrages
Longs métrages

Notes et références

  1. Cf. les Cahiers du cinéma mentionnant un Alain Bonnet de Soral jouant le rôle de «Philippe» dans Parfait Amour ! de Catherine Breillat.
  2. Un fait qui a suscité une polémique dans certains milieux «identitaires» : «Waroch, qui se dit souverainiste européen, reproche à Soral de détenir un passeport suisse, en sus du français. Quel est le problème ? Cela vaut mieux que d'avoir la nationalité franco-israélienne, et d'avoir fait son service militaire dans les garde-frontières de l'armée sioniste !» (Claude Bourrinet, «En débat - Celui qui voit loin et celui qui rase les mottes», «EuropeMaxima», 4 avril 2009).
  3. «Du communisme au nationalisme : itinéraire d'un intellectuel français», allocution prononcée à Vénissieux le vendredi 2 mars 2007 : «Je terminerai cette allocution en vous parlant d'avenir, en vous annonçant surtout la création de l'association “Égalité & Réconciliation” dont je prends la présidence. Association “nationaliste de gauche” prônant la réconciliation nationale, et se donnant pour but — ce but qui est le mien depuis quinze ans : créer l'union sacrée de la gauche patriote et de la droite anti-financière, afin d'atteindre le pourcentage électoral qui permettra au peuple de France de reprendre le pouvoir par les urnes et le contrôle de son destin.»
  4. Cf. sa biographie sur son site.
  5. Entretien avec Josselin Bordat du magazine Technikart pour le numéro d'octobre 2008.
  6. Alain Soral est fréquemment revenu sur certains épisodes «chaotiques» de ses jeunes années, qu'ils soient familiaux ou sociaux. Sur le sujet, lire surtout Misères du désir (Éditions Blanche, 2004) et CHUTe ! Éloge de la disgrâce (Éditions Blanche, 2006), deux «romans» en partie autobiographiques.
  7. Cf. «Interview réalisée par radio 103 - Partie 1 (23 août 2005)». Alain Soral explique son opposition à ce qu'il nomme «la sociologie officielle» — qui serait incarnée par Pierre Bourdieu, qu'il caractérise comme «une baudruche», «monté[e] en grade» en «liquid[ant] la sociologie marxiste à son insu» —, dont les tenants «mettent un point d'honneur, dans leur illimitée naïveté et dans leur illimitée soumission, à ne jamais faire de sociologie sur les problèmes sociologiques contemporains sérieux». L'écrivain cite «la sociologie de la boîte de nuit et la sociologie de la drague de rue» qui seraient tenues pour «vulgaires» et lui vaudraient d'être «méprisé», ce qui expliquerait qu'il ne fut «pas reconnu comme un sociologue par la sociologie d'État en France».
  8. Les analyses qu'il y avait développées font toujours autorité, étant citées par des universitaires. Voir par exemple Alain Montandon (Professeur de littérature à l'université Clermont-Ferrand II), Pour une histoire des traités de savoir-vivre en Europe, Centre de recherche sur les littératures modernes et contemporaines, 1994, qui qualifie Les Mouvements de mode de «passionnant livre».
  9. «National-bolchevisme : de nouvelles convergences», REFLEXes, octobre 1993 ; mise à jour 4 janvier 2007.
  10. La journaliste Mariette Besnard et le romancier Didier Dæninckx ayant dénoncé, dans un dossier envoyé à Georges Marchais ainsi qu'à la grande presse, quelques membres ou proches du PCF qu'ils accusaient d'«accointances» avec l'extrême droite (cf. «Lorsque Dæninckx alerte Marchais du complot», Globe Hebdo, 30 juin-6 juillet 1993, p. 22), Le Canard enchaîné (en date du 23 juin 1993) a prétendu révéler l'existence de liens unissant les communistes et les nationalistes — reprise du thème du danger «national-communiste» forgé légèrement plus tôt par les services de propagande de Boris Eltsine pour discréditer ses opposants communistes en les assimilant au fascisme —, surtout à travers la collaboration à certains journaux comme L'Idiot international et Le Choc du mois. François Bonnet, dans Libération, pointe alors du doigt les «compagnons de route de la galaxie nationale-bolchevik», considère que «le communisme est vraiment pourri dans la mesure où il n'hésite pas à s'allier au fascisme» et en vient à affirmer qu'«extrême gauche et extrême droite, c'est pareil». Ces accusations furent ensuite relayées par deux journalistes du Monde, Edwy Plenel et Olivier Biffaud : «À l'abri de la réputation d'écrivain maudit qu'il s'est plu à construire, Jean-Edern Hallier fut par conséquent bien l'alibi principal et l'acteur premier de ce théâtre d'ombres où se croisent, depuis plusieurs années, apprentis sorciers communistes et théoriciens néo-fascistes d'une “troisième voie” entre communisme et capitalisme. Toute la collection de l'Idiot international en témoigne.» («“La tentation national-communiste” – “L'Idiot”, laboratoire rouge-brun», Le Monde, 1er juillet 1993). Pour un témoignage du principal mis en cause, cf. Alain de Benoist, «Sur Jean-Edern Hallier et “L'idiot international”».
  11. «Les gens légèrement instruits savent que le marxisme, loin de se diminuer à l'expérience soviétique, est en premier lieu un outil d'analyse. Un outil d'analyse qui conçoit la réalité comme une totalité historique en cours, et dont les performances sont bien supérieures à ce que peut produire l'idéalisme, qu'il soit ontologiste ou subjectif. Le marxisme, dit aussi matérialisme historique et dialectique, donne à quiconque s'intéresse à la complexité du réel, une telle leçon de virilité intellectuelle, qu'il est complexe après de se contenter des visions passéistes d'un Maurras, nostalgiques d'un Heidegger, naïves d'un Marcuse, et même du mono-déterminisme plutôt sympathique d'un René Girard, qui gagnerait énormément à lire Henri Wallon !», in «Alain Soral, l'intellectuel de gauche qui dérange la gauche», Éléments, n°113, été 2004.
  12. C'est surtout dans ses deux abécédaires — Jusqu'où va-t-on descendre ? Abécédaire de la bêtise ambiante (Éditions Blanche, 2002) et Socrate à Saint-Tropez : texticules (Éditions Blanche, 2003) — qu'Alain Soral passe au crible de son analyse polémique plusieurs sujets politiques et de société. Parmi les critiques consacrées à ces pamphlets, certaines ont stigmatisé le «populisme» de Soral, alors que d'autres ont salué son courage et sa lucidité. Voici Régine Deforges, «Est-ce à ce point de la merde, mon pays ?», L'Humanité, 10 avril 2002 ; «L'abécédaire de la bêtise ambiante», L'Humanité, 12 mars 2003. Cf. aussi «François Darras», «Lorsque Soral sort ses “texticules”», Marianne, 26 mai 2003.
  13. «Alain Soral attaque les communautarismes à l'œuvre contre la République», entretien avec «Génération République», 5 mai 2003. Sur le sujet, cf. aussi «Communautarisme de séparation et communautarisme de domination, le point de vue d'Alain Soral», entretien avec l'Observatoire du communautarisme, 22 septembre 2003 et «L'antisémitisme tient-il une place significative dans la société française ?»
  14. Préface à La France LICRAtisée.
  15. Cf. entrée «Intellectuel communautaire. Universalisme et duplicité», Socrate à Saint-Tropez : texticules, op. cit.
  16. Cf. son ouvrage Misères du désir (op. cit. ), où est décrit ainsi le mécanisme de cette «idéologie» :
    «Comprendre surtout la “société de consommation” comme passage planifié, patronal et gouvernemental du “désir transgressif” à l'“idéologie du désir”. Du désir comme interdit et paresse du travailleur producteur, au désir comme pulsion encadrée et obligation du salarié consommateur. Une idéologie du désir dont le mécanisme simple, implacable, fonctionne comme un moteur à deux temps :
    - Un. La liberté réduite au désir. (Passant ainsi de la liberté conçue comme maîtrise de ses déterminations inconscientes et domination de ses pulsions, à la liberté comme laisser-aller à la toute-puissance de son inconscient et de ses pulsions, soit son exact contraire. )
    - Deux. Le désir réduit à l'acte d'achat.»
  17. Ce débat a conduit à la loi n°2004-228 du 15 mars 2004 «encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics».
  18. «Alain Soral sur OummaTV : “Je préfère le voile au string !”», entretien avec «OummaTV» (télévision d'oumma. com), 23 avril 2004.
  19. «Dieudonné par Le Pen repris», REFLEXes, 24 mars 2007 ; mis à jour le 21 mai 2007.
  20. «Délégation Liban : Les images des premières rencontres, premier constat : ruines sous-estimées», «Les OGRES», 29 août 2006.
  21. «Dieudonné Mbala Mbala rencontre le président Hugo Chavez à Damas», Réseau Voltaire, 30 août 2006.
  22. «Alain Soral monte au Front», salutpublic. fr, 29 novembre 2006.
  23. Sur ce qui fait, selon lui, la cohérence de son parcours — du PCF au FN dans une même fidélité affirmée au marxisme —, cf. son débat avec l'écrivain et ancien dirigeant communiste Guy Konopnicki. On notera aussi que le polémiste met en avant des idées, telles la défense de la nation et la critique d'une immigration participant de la logique capitaliste, auxquelles lui-même serait resté fidèle et que le PCF aurait abandonnées pour se normaliser (cf. par exemple la lettre de Georges Marchais mise en ligne sur le site du mouvement de Soral).
  24. Soral transmet ses «amitiés national-révolutionnaires» dans un courrier.
  25. «Soral : Le coming-out 2007», site d'Égalité et Réconciliation, 18 décembre 2006.
  26. «Soral le maudit», Le Nouvel Observateur, 22 février 2007.
  27. «L'électorat F. N. Droitisation du vote ouvrier ou “gaucho-lepénisme” : une diversité d'analyses pour un même fait, par Pascal Perrineau et Pierre Martin», Les Notes de la Fondation Jean-Jaurès, 1997.
  28. «Du communisme au nationalisme : itinéraire d'un intellectuel français», art. cit.
  29. «Discours de Valmy».
  30. Alain Krivine, porte-parole et fondateur de la LCR, fera de même quelques semaines plus tard. Cf. «Alain Soral sur I>Télévision ? (suite)», 4 avril 2007.
  31. «Olivier Besancenot à Ripostes (France 5)», site de campagne de la LCR.
  32. «Interview exclusive d'Alain Soral», 11 mars 2007. Soral explique d'autre part que ce n'est pas la première fois qu'il a été «désinvité» de l'émission Ripostes : ainsi, le 25 février 2007, il avait été sollicité par Jennifer Schwartz de l'équipe de Ripostes pour savoir s'il serait disponible pour une émission sur les intellectuels en campagne. Finalement après une discussion au téléphone avec lui, elle aurait refusé de l'inviter à cette émission, considérant Alain Soral «trop caricatural, trop sulfureux» et qu'«il n'était pas à la hauteur des autres intellectuels invités sur le plateau» (Benjamin Stora, Philippe Sollers, Alain Minc, Dan Franck, Jean-François Kahn et Alain Finkielkraut).
  33. «Affaire Soral / Besancenot : riposte d'Alain Soral», 15 mars 2007.
  34. «Mensonge trotskyste», 9 avril 2007.
  35. «Soral : “La France ne mérite pas Le Pen”», Le Journal du dimanche, 22 avril 2007.
  36. «Déçus, les militants FN se divisent sur l'avenir», Le Monde, 23 avril 2007.
  37. «Apéro avec Alain Soral», entretien avec Alain Soral sur le site internet L'Organe magazine, 30 avril 2007.
  38. «Alain Soral présente'Égalité et réconciliation'», L'Organe magazine, 21 août 2007 (vidéo mise en ligne le 23 juin 2007 ;
    charte du mouvement. Pour des précisions sur les objectifs qu'Alain Soral s'est fixé en lançant l'association, cf. son discours lors de l'université d'été de celle-ci, «Quelle alternative au monde bourgeois ?», 31 octobre 2007.
  39. Cf. les vidéos du débat que l'association a organisé (le 18 avril 2009) entre son président et l'imam bordelais Tareq Oubrou. Débat auquel ont pris part plusieurs musulmans bordelais et qui fut précédé d'une visite au congrès de l'UOIF (cf. Albert Herszkowicz, «Au Bourget, Tariq Ramadan apporte sa caution à Soral et Dieudonné», Rue 89, 20 avril 2009). À noter aussi la présence d'Alain Soral à une commémoration du 20e anniversaire de la mort de l'Ayatollah Khomeini (voir «Vidéo - commémoration du 20éme anniversaire», site de la Fédération chiite de France).
  40. Site du Front national.
  41. «Alain Soral candidat à l'investiture FN comme tête de liste pour les européennes de 2009 en Île de France», site d'Égalité et Réconciliation, 19 août 2008.
  42. Alain Soral, «Marine m'a tuer», site d'Égalité et Réconciliation, 1er février 2009.
  43. «Front national : la réponse de Marine Le Pen a Alain Soral n'a pas tardée» (sic) , «NOVOpress», 2 février 2009.
  44. «Gag !», site d'Égalité et Réconciliation, 31 janvier 2009.
  45. «Communiqué de presse de Jean-Michel Dubois», site du Front national, 2 février 2009.
  46. Cf. Marine Turchi, «Le Pen n'a pas voté Dieudonné, selon le FN», Mediapart, 9 juin 2009.
  47. «Alain Soral quitte le FN et l'annonce avec Dieudonné», «StreetReporters», 5 février 2009.
  48. «Liste antisioniste», site du Ministère de l'Intérieur.
  49. Sur ce que sont pour lui les «soubassements» psychologiques du féminisme, cf. «Alain Soral, l'intellectuel de gauche qui dérange la gauche», art. cit.
    On notera d'autre part que le journaliste Éric Zemmour s'est en partie inspiré des théories d'Alain Soral pour écrire un ouvrage sur la «féminisation de la société» (Le Premier Sexe, Denoël, 2006).
  50. À tel point que certaines d'entre elles, comme Clémentine Autain (cf. «Lorsque Soral soutient Le Pen», 17 février 2007), ont décidé, après avoir été confrontées à Soral, de ne plus débattre avec lui.
  51. Jusqu'où va-t-on descendre ?, op. cit.
  52. «Act Up et les éditions Blanche», tribune de Victoire Patouillard, présidente d'Act Up, parue dans L'Humanité du 21 avril 2003.
  53. «Les éditions Blanche veulent notre mort», communiqué d'Act Up-Paris, 11 avril 2003.
  54. «Zap des Éditions Blanche : précisions», 16 avril 2003.
  55. «Alain Soral attaque les communautarismes à l'œuvre contre la République», art. cit.
  56. P. 102-104 dans l'édition de 2002.
  57. Dans le même ordre d'idées, on écoutera l'évocation de Dieudonné dans l'entretien titré «L'antisémitisme tient-il une place significative dans la société française ?»
  58. Azzeddine Ahmed-Chaouch, «Comment Dieudonné s'est rapproché de Le Pen», Le Parisien, 8 janvier 2009.
  59. Rubrique vidéos du site d'Alain Soral.
  60. «Ratonnades et manipulations», entretien avec les éditions Hermaphrodite, 7 octobre 2004.
  61. «Communiqué : Alain Soral agressé !», 14 septembre 2006.
  62. «Soral expulsé à Ibiza», L'Organe magazine, 6 juillet 2006.
  63. Dans un entretien accordé le 10 mars 2005 à VSD («L'interview intégrale accordée à une journaliste de VSD»). Voir d'autre part l'article de Claude Askolovitch dans Le Nouvel Observateur n°2103.
  64. «Pourquoi je me désolidarise d'Euro-Palestine», 3 novembre 2004.
  65. Cf. «Rixe entre des partisans de Dieudonné et des inconnus à Paris», dépêche AFP du 31 mai 2009.
  66. Entrée «Peuple élu et mentalité primitive», Socrate à Saint-Tropez... , op. cit.
  67. «Bloc note n°18, par Alain Soral», Flash, n°19, 30 juillet 2009.
  68. Entrée «Élu, martyr», op. cit.
  69. Entrée «Racisme», op. cit.
  70. «Un an après les faits, la police n'a procédé à aucune arrestation dans le cadre de “l'enquête” sur le cassage de la librairie où le polémiste Alain Soral dédicaçait ses ouvrages», communautarisme. net ;
    «Une dédicace d'Alain Soral perturbée par des casseurs», Le Nouvel Observateur, 29 septembre 2004.
  71. Cf. l'attaque de Fatiha Kaouès et Pierre Tevanian, «Les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis. Réflexions sur le cas Alain Soral», oumma. com, 6 décembre 2004. Alain Soral y répondit à deux reprises sur son site, en premier lieu par une brève mise au point («Réponse à mes détracteurs», 7 décembre 2004), puis par la «Lettre ouverte à l'anus de Monsieur Tévanian», 1er février 2005.
  72. «Alain Soral sur OummaTV : “j'ai été manipulé par le réalisateur de France 2”», entretien avec «OummaTV», 24 septembre 2004.
  73. «Condamnation d'Alain Soral», communiqué du B'nai B'rith, 4 mai 2007.
  74. «Le prix de la dissidence...», 20 septembre 2008.
  75. Cf. par exemple entrée «Dialogue. Réponse à un ami sioniste convaincu», Socrate à Saint-Tropez..., op. cit.
  76. «E&R et Soral présents à la manifestation de soutien aux Palestiniens, malgré les interdits prononcés par les sionistes de la CNT et de la LCR», site d'Égalité et Réconciliation, 28 janvier 2009.
  77. Claude Guillon, «Céline, Dieudonné, Faurisson : toujours les maux pour rire», 16 mai 2009.
  78. «La question juive», site d'Égalité et Réconciliation, 31 mars 2009. Sur les liens qu'il y aurait entre sionisme et antisémitisme, cf. aussi l'entretien avec Alain Soral sur le thème : «L'antisémitisme tient-il une place significative dans la société française ?»
  79. Cf. entrée «Shoah business (1). Pour une meilleure gestion de la culpabilité», op. cit.
  80. «Au Bourget, Tariq Ramadan a apporté sa caution à Soral ainsi qu'à Dieudonné», art. cit.
  81. «Bloc note n°17, par Alain Soral», Flash, no 18, 16 juillet 2009.
  82. Voir «Un échange avec “Jeune Résistance” à propos de l'affaire Dantec !»
    Une violente querelle entre les deux écrivains devait ensuite éclater. Cf. récapitulation de la polémique.
  83. Blog de Rébellion. Pour lire l'entretien, cf. «Correspondance avec Alain Soral», Rébellion, n°7, juillet-août 2004. Un nouvel entretien paraîtra sous le titre «Alain Soral. Vers un Front National Communiste ?», in Rébellion, n°25, juillet-août 2007.
    Le 1er juin 2007, Égalité et Réconciliation (le mouvement qu'Alain Soral préside), et le journal Rébellion se sont d'ailleurs associés pour l'inviter à Toulouse. Ce dernier y a exposé son analyse du contexte politique induit par l'élection présidentielle («L'après-2007, ou la mutation du paysage politique français»).
  84. «Soral en dédicace chez Ratier», REFLEXes, 28 juin 2006.
  85. [pdf] «“Appel des 25” pour une grâce présidentielle de Michel Lajoye», Comité d'entraide aux prisonniers européens.
  86. Voici cette réaction du national-catholique Bernard Antony (Soral attaquera ensuite Antony, qui lui répondra une nouvelle fois), les critiques de Guillaume Faye («Guillaume Faye s'attaque à Soral», «Altermedia Canada», 23 février 2008), et , à propos de l'université d'été d'Égalité et Réconciliation, les commentaires de Fabrice Robert, président du Bloc identitaire (lesquels commentaires provoqueront une réplique, puis un débat).
  87. Voir liste des auteurs. Cette liste a été modifiée a posteriori et l'original au format PDF a disparu. Restent les sites annonçant la manifestation, tel celui d'Animafac qui cite bien Soral parmi les invités.
  88. Présentation de la journée.
  89. «Alain Soral se fait expulser de Sciences Po !», vidéo de l'expulsion, 3 décembre 2006.
  90. «Territoires perdus et territoires occupés de la République : il y a Redeker et il y a Soral», 2 juin 2008.
  91. Vidéo de l'entretien (aussi disponible sur Dailymotion).
  92. Ces deux courts métrages sont téléchargeables sur le site du réalisateur et disponibles sur Dailymotion.

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