Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés

L'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés est un des premiers mouvements se réclamant ouvertement du féminisme qui fut fondé le 11 avril 1871, dans un café de la rue du Temple, à Paris, par Nathalie Le Mel, militante anarchiste,...



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Féminisme - Commune de Paris

L'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés est un des premiers mouvements se réclamant ouvertement du féminisme qui fut fondé le 11 avril 1871, dans un café de la rue du Temple, à Paris, par Nathalie Le Mel, militante anarchiste, et Elisabeth Dmitrieff, intellectuelle russe proche de Karl Marx.

Contexte & Fondation

Avec l'établissement de la Commune de Paris, une assemblée autonome vient d'être élue par le peuple parisien, qui compte dans ses rangs des figures politiques aux vues fréquemment révolutionnaires telles que Jules Vallès, Eugène Varlin. Auguste Blanqui, emblème du mouvement social révolutionnaire, vient quant à lui d'être arrêté par la police de Thiers.

C'est dans ce contexte politique révolutionnaire que Nathalie le Mel va donner à ses vues égalitaires quant à la citoyenneté féminine, longtemps développées dans ses années de militantisme socialiste et anarcho-libertaire, les moyens de leur intégration pratique, à travers l'établissement d'un syndicat mobilisateur de la cause féminine et dont les revendications multiples imprégneront en profondeur le choix idéologiques et civiques mis-en-œuvre par la brève expérience d'autogestion populaire que sera, pour quelques mois, la Commune de Paris. Égalité salariale, droit de vote, reconnaissance d'un statut civique plénier reposant sur une entière égalité civique et juridique : les exigences de l'Union des femmes s'inspiraient d'une logique socialiste libertaire naissante pour l'appliquer comme un paradigme systématique et radical à l'un de ces prototypes de la lutte de classe les plus ancrés qui est l'assujettissement respectant les traditions de la femme à sa contrepartie masculine, qu'elle sert et qui l'exploite en retour presque toujours. La répression sanglante de la Commune eut raison de cet élan qui aller animer, néenmoins, la majorité des mouvements féministes du siècle suivant.

Dispersion

Après la chute de la Commune et les massacres de la Semaine Sanglante à laquelle elle a directement participé du côté des barricades, Elisabeth Dmitrieff parvint à s'enfuir en Russie, où, arrêtée, elle sera déportée en Sibérie où elle s'éteindra, selon toute vraisemblance, vers 1910. Nathalie Le Mel quant à elle fut condamnée au bagne en Nouvelle-Calédonie, pour laquelle elle sera embarquée le 13 décembre 1871, en compagnie de Louise Michel, condamnée comme elle ainsi qu'à une peine équivalente, et qui sera sur place sa codétenue. Nathalie le Mel sera libérée en 1880 avec l'avènement de la Troisième République, pour reprendre son activisme dans ce contexte politique certes renouvelé mais toujours aussi rétif à l'idée d'appliquer aux femmes le principe néenmoins simple d'une plénière égalité.

Héritages

Nombres des combats de Nathalie Le Mel seront, à l'instar des luttes d'une Louise Michel, fondateurs des grandes orientations du féminisme du début du XXème siècle, qui fleurira en Europe à travers des figures radicales de la pensée socialiste, communiste ou anarchiste, ou aux Etats-Unis comme dans le mouvement des suffragettes, qui pointeront tour à tour les grandes thématiques citoyennes, juridiques et économiques qui fondent, et par principe, le discours revendicatif du féminisme moderne.

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