Dirty Diaries

Dirty Diaries est une collection de douze courts métrages pornographiques féministes produits en Suède en 2009 par Mia Engberg.



Catégories :

Cinéma suédois - Féminisme - Pornographie

Dirty Diaries est une collection de douze courts métrages pornographiques féministes produits en Suède en 2009 par Mia Engberg. Le film a suscité une controverse avant et après sa sortie, à cause de son contenu provocant, et du fait qu'il ait été financé par des fonds publics.


Fiche technique

Synopsis

Les douze courts métrages qui forment le film sont particulièrement différents, autant dans leur longueur que dans leur style.

  1. "Skin" : Dans une pièce au septième étage, deux personnes s'éveillent. Ils s'enlacent, mais ce n'est pas suffisament pour oublier où débute le corps de l'un et où finit l'autre. Aucune des deux personnes n'a de sexe ou de visage, et ils portent plus de couches de peaux qu'ils ne devraient...
  2. "Fruitcake" : L'ensemble des corps ne font qu'un, et le plaisir ultime pour tous s'écrit A-N-U-S. Comment rédigé-on dissolution? On l'écrit A-N-U-S. Comment rédigé-on révolution? On l'écrit A-N-U-S. Comment rédigé-on utopie? On l'écrit A-N-U-S.
  3. "Night Time" : Un film sexuel pour les spectateurs sensibles. Nous voulons vous montrer du sexe, un film avec un contenu moral et fait avec soin. Nous voulons que la sphère privée dans l'espace public, et ainsi effacer les limites de ce que nous avons le droit de montrer et de ce que nous sommes censé cacher.
  4. "Dildoman" : un court-métrage d'animation qui se situe dans un club de striptease, où tout peut arriver. Pendant que vous êtes excité de regarder, quelqu'un d'autre est peut-être en train de vous utiliser pour son propre plaisir.
  5. "Body Contact" montre deux femmes, l'une filmant l'autre, cherchant un homme avec qui coucher sur un site de rencontres suédois, Body Contact. Un homme semble intéressé, et accepte de leur rendre visite, mais est agacé par la présence de la caméra. Les deux femmes le convainquent de faire l'amour.
  6. "Red Like Cherry" est une série de plans flous avec des personnes non identifiées qui nagent dans les vagues, et qui font ensuite l'amour.
  7. "On Your Back Woman" est une série de clips où on voit des femmes à demi ou totalement nues se battre.
  8. "Phone Fuck" suit la conversation téléphonique de deux femmes qui se sont récemment scindées, et qui vont finir par faire l'amour par téléphone.
  9. "Brown Cock" montre le pelvis d'une femme caucasienne. Elle se fait pénétrer par un god marron tenu par une femme. Les deux femmes tiennent un dialogue tout au long du film, commentant l'acte sexuel.
  10. "Flasher Girl on Tour" se rapproche du documentaire. C'est un manifeste de l'artiste suédoise Joanna Rytel, qui aime faire de l'exhibitionnisme. Dans le film, elle se rend à Paris où elle s'expose au regard des hommes et explique ses motivations pour le faire.
  11. Dans "Authority", une femme un peu vêtue se fait surprendre par une policière en train de dessiner un graffiti. Après une poursuite dans un bâtiment vide, les deux femmes font l'amour
  12. "For the Liberation of Men" est un mélange de gros plans sur le visage d'une vieille femme et de plans où on voit un homme habillé de vêtements féminins se masturber.


Production

L'idée de créer Dirty Diaries est née après que Engberg et quelques unes de ses amies aient réalisé Come Together pour le Festival du film de Stockholm. C'était un court-métrage où chaque participante se filmait avec un téléphone portable en train de se masturber. Come together a reçu énormément de commentaires négatifs, en particulier de la part des hommes, qui se plaignirent que les actrices-réalisatrices n'étaient pas attirantes. Pour Engberg, c'était la preuve que les films pornographiques exigeaient des actrices féminines qu'elles soient agréables à regarder pour un public principalement masculin.

Enberg avait déjà réalisé un court métrage pornographique, Selma and Sofie, qui avait rencontré un petit succès. Cela, ajouté à d'autres aventures culturelles réussies, ont motivé l'Institut Suédois du Film à apporter un budget d'origine de 350 000 couronnes (environ 35 000 euros), auxquelles s'ajoutèrent plus tard 150 000 couronnes.

Réception

Le financement de l'Institut Suédois du film, qui reçoit lui-même la majorité de ses financements directement du gouvernement suédois, a génèré une certaine controverse en Suède. Utiliser l'argent des impôts a été reconnu comme choquant par certains. Beatrice Fredriksson, membre de l'association de jeunes du Parti Modéré et auteure d'un blog "Initiative anti-Féministe", a taxé cette utilisation de l'argent public d'hypocrisie, dans la mesure où l'industrie pornographique courante n'aurait jamais reçu le même soutien financier[1]. D'autres ont défendu le financement public du projet en insistant sur le fait que les valeurs véhiculées par Dirty Diaries sont radicalement différentes de la pornographie habituelle[2].


A cause du débat sur l'utilisation de l'argent des impôts pour financer un produit pornographique, le directeur de l'Institut du Film Suédois Cissi Elwin Frenkel a estimé indispensable d'écrire une lettre à la Ministre de la Culture suédoise, Lena Adelsohn Liljeroth, et d'expliquer précisément pourquoi le film avait reçu le financement[3]. Frenkel n'a jamais cessé d'insister sur le fait que l'Institut ne soutient pas la pornographie, et que Dirty Diaries a été financé parce qu'il avait pour but de tenter une nouvelle approche et représentation de la sexualité féminine.

En France, les médias ont aussi commencé à s'intéresser au phénomène Dirty Diaries. Stéphane Rose rédigé dans le quotidien Le Figaro : "Qu'on se le dise : le porno qui a un pénis à la place du cerveau, c'est fini !"[4]. Le journal Libération s'interroge lui aussi sur la polémique du financement public du film. [5].

Réception critique

La réception critique des films en eux-mêmes a été mitigée. En Suède, le Svenska Dagbladet a qualifié les courts-métrages d'"amusant, provoquant, excitants", surtout le premier, "Skin"[6]. Certains des films, comme "Dildoman" et "Skin" ont été reconnues comme de bonne qualité, mais Lars Böhlin du Västerbottens Folkblad a questionné le fait qu'ils soient vraiment pornographiques. Camilla Carnmo, du Smålandsposten les a décrits comme "beaux à regarder et professionnels" malgré le fait qu'ils aient été tournés avec des portables, mais a aussi ajouté que c'était "plus de l'art que du prono". Elle aégalement énormément aimé "Flasher Girl On Tour", qui selon elle "combine l'humour, le sexe et la politique d'une manière libératrice".


Notes et références

  1. The Local, " Taxpayers should not have to fund feminist porn", 3 septembre 2009[1]
  2. Aftonbladet, 5 septembre 2009
  3. Dagens Nyheter, 22 septembre 2009
  4. Le Figaro 27 octobre 2009[2]
  5. Libération, 3 novembre 2009[3]
  6. Svenska Dagbladet, "Kvinnor visar en ny sida av porren". 4 septembre 2009


Liens externes



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""Dirty Diaries" ("Journaux"

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 10/12/2009.
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